Cheville : Les autres examens : IRM, scanners,...
Le diagnostic de l’arthrose de la cheville
En pratique, la radio simple est généralement suffisante pour le diagnostic et le suivi.
Cependant, dans certains cas, d'autres examens peuvent vous être prescrits : l’arthrographie, le scanner, la scintigraphie, l’IRM et l’arthroscopie donnent plus de détails sur l'atteinte du cartilage et permettent de mieux visualiser sa destruction et/ou la réaction osseuse.
Il est exceptionnel d'avoir recours à la biopsie synoviale, son intérêt pratique est très limité.
Le suivi
Pour surveiller l’évolution de votre arthrose ou lors d'une poussée inflammatoire, votre médecin pourra (mais ce n'est pas obligatoire) confirmer ce diagnostic en vous prescrivant des examens complémentaires.
Il peut s'agir de :
- L’examen le plus utile, une radiographie de votre articulation. Votre médecin pourra la comparer à la précédente pour savoir s’il n’y a pas une aggravation des signes qui témoignerait d’une destruction cartilagineuse accélérée.
- L'échographie (examen en cours d'évaluation dans l'arthrose), simple, indolore, peu coûteuse et qui pourrait demain accompagner la radiographie pour évaluer l'état articulaire.
- Une ponction du liquide articulaire pouvant également être réalisée. Elle vous soulagera et permettra de s'assurer que vos douleurs sont bien dues à une poussée d'arthrose et non à une autre maladie. Ce geste peut précéder un geste thérapeutique : l'infiltration
- Exceptionnellement une IRM qui peut être prescrite
Infiltration de corticoïde
Cheville : À QUOI ÇA SERT ?
L'infiltration peut être prescrite dans l'arthrose quand les traitements anti-inflammatoires et antalgiques n'ont pas réussi à soulager une poussée congestive.
Cheville : COMMENT ÇA MARCHE ?
Cette technique consiste à injecter dans l'articulation un produit anti-inflammatoire à base de cortisone. La cortisone présente l'avantage d'agir à la fois sur la douleur et sur l'inflammation. En aucun cas elle n'abîme le cartilage ; mais en voyant régresser voire disparaître les symptômes douloureux, certains patients forcent trop sur leur articulation au moment où elle est encore fragile.
L'infiltration permet d'obtenir en général un bon résultat étant donné que la majorité du produit injecté reste dans l'articulation. Elle agit sur la douleur et le gonflement en quelques heures voire quelques jours.
Son effet se prolonge suivant les cas de quelques jours à un ou deux mois.
Cheville : QUELLES PRÉCAUTIONS PRENDRE ?
Sachez que l'infiltration, souvent redoutée ne fait pas plus mal qu'une prise de sang si votre médecin est expérimenté. Il est toutefois toujours possible et parfois utile de réaliser au préalable une petite anesthésie locale.
Ne forcez pas sur votre articulation pendant les quelques heures qui suivent l'infiltration
Il arrive parfois que la douleur soit majorée dans les heures qui suivent l'infiltration. Ces troubles disparaissent spontanément au bout de quelques heures et ne contre-indiquent en aucun cas de nouvelles infiltrations.
A l'inverse, une douleur qui se manifeste 48 heures après l'infiltration, doit vous amener à consulter immédiatement votre médecin pour éliminer une possible infection. Même si ce risque est très faible (1 cas sur 50 000 infiltrations) il faut être particulièrement vigilant.
Il est inutile de prévoir un régime : la cortisone administrée par voie locale dans une articulation a un passage dans le sang beaucoup trop faible pour entraîner une prise de poids. Par contre si vous êtes diabétique, cela peut entraîner un déséquilibre passager.
Il est recommandé de ne pas faire pratiquer plus de trois infiltrations par an et par articulation pour la bonne et simple raison que si les trois premières n'ont pas eu un effet suffisant, il est peu probable que la quatrième se montre plus efficace.
Notez dans un carnet de surveillance ou votre carnet de santé, la date, le produit injecté et l'efficacité de l'infiltration.