La spondylarthrite est une maladie inflammatoire chronique qui touche, la plupart du temps, les vertèbres. Cette pathologie concerne 0,3 % des Français[1]. Elle porte également les noms de spondylarthropathie, spondyloarthrite et pelvispondylite rhumatismale. La maladie atteint les personnes plutôt jeunes (elle se déclare souvent entre 20 et 30 ans[2]) et son évolution est lente.
Contrairement à l’arthrose qui concerne le cartilage (et les personnes plus âgées), la spondylarthrite touche les enthèses, c’est-à-dire les points d’attache des muscles sur les os, via les tendons, les ligaments et les capsules. La cicatrice des phénomènes inflammatoires s’ossifie peu à peu, cette ossification s’appelle l’enthésophyte.
Quels sont les symptômes de la spondylarthrite ?
La spondylarthrite se manifeste par des périodes de poussées évolutives qui alternent avec des périodes moins douloureuses. L’évolution est très variable selon les personnes, c’est la raison pour laquelle un diagnostic est très difficile à établir. En effet, certains patients peuvent mener pendant longtemps une vie normale, alors que d’autres souffrent d’un handicap plus important (invalidité, hospitalisations, reconversion professionnelle nécessaire…).
En plus de la colonne vertébrale et du bassin, l’inflammation peut aussi toucher les membres inférieurs, particulièrement les chevilles et les talons. Les douleurs du talon sont caractéristiques et entraînent l’impossibilité de marcher. En réalité, toutes les articulations du corps peuvent être atteintes et les tendinites sont également fréquentes.
Les douleurs de la spondylarthrite se produisent surtout la nuit et réveillent les patients le matin. Elles sont partiellement soulagées par le mouvement, après un « dérouillage matinal » qui peut durer plusieurs heures. La gêne est presque permanente et très invalidante. En outre, les personnes touchées ne doivent pas rester trop longtemps dans la même position, au risque de s’ankyloser de nouveau.
Le terme « spondylarthrite ankylosante » est de moins en moins utilisé car le diagnostic précoce permet d’éviter la formation de ponts osseux entre les vertèbres, qui limitent la mobilité du patient.
Quelles sont les causes de la spondylarthrite ?
D’après les études les plus récentes, les hommes sont autant touchés par la spondylarthrite que les femmes[1], contrairement à ce qui a été considéré pendant longtemps.
Il existe une prédisposition génétique, liée à la présence de l’antigène HLA-B27[1] (HLA pour Human Leukocyte Antigen). En effet, 80 à 90 % des malades sont porteurs de ce gène[2], qui se retrouve chez 7 à 8 % des Français[2] et qui peut être détecté par des analyses sanguines.
Lorsque les patients qui ont des prédispositions sont exposés à certains antigènes bactériens, une réaction du système de défense immunitaire se produit sous la forme d’une inflammation articulaire. Ainsi, la spondylarthrite s’installe de la même façon qu’une maladie auto-immune[3].
Enfin, la spondylarthrite peut être associée à d’autres pathologies chroniques : psoriasis, maladie de Crohn, recto-colite ulcéro-hémorragique… Ces comorbidités permettent parfois de faciliter le diagnostic.
Notes :
1 - https://www.vidal.fr/maladies/appareil-locomoteur/spondylarthrite.html - 10/02/2022
2 - https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/spondylarthrite-ankylosante/definition-facteurs-favorisants - 12/05/2021
3 - https://www.chuv.ch/fr/rhumatologie/rhu-home/patients-et-famille/maladies-traitees/spondylarthrite - 12/03/2022