Arthrose de la hanche: Les traitements locaux et chirurgicaux

Hanche : Les traitements locaux et chirurgicaux

Les traitements locaux et chirurgicaux disponibles pour l’arthrose de la hanche sont décrits ci-dessous. Cependant, les informations diffusées dans cette partie ne peuvent en aucun cas remplacer une consultation.

 

Seul votre médecin est apte à vous prescrire le traitement correspondant à votre état, qui pourra soulager efficacement vos douleurs.

 

Pour obtenir plus d’informations sur les classes thérapeutiques, il vous suffit de cliquer sur chacune d’elles.

Corps

Infiltration de corticoïde pour traiter l'arthrose de la hanche

  •  Les infiltrations de corticoïde : Cette technique consiste à injecter dans l’articulation un produit anti-inflammatoire à base de cortisone. Elle est prescrite, lorsque les traitements anti-inflammatoires et antalgiques n’ont pas réussi à soulager une poussée.

 

Infiltration de corticoïde

À QUOI ÇA SERT ?

L'infiltration peut être prescrite dans l'arthrose quand les traitements anti-inflammatoires et antalgiques n'ont pas réussi à soulager une poussée congestive.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Cette technique consiste à injecter dans l'articulation un produit anti-inflammatoire à base de cortisone. La cortisone présente l'avantage d'agir à la fois sur la douleur et sur l'inflammation. En aucun cas elle n'abîme le cartilage ; mais en voyant régresser voire disparaître les symptômes douloureux, certains patients forcent trop sur leur articulation au moment où elle est encore fragile.

 

 

L'infiltration permet d'obtenir en général un bon résultat étant donné que la majorité du produit injecté reste dans l'articulation. Elle agit sur la douleur et le gonflement en quelques heures voire quelques jours.

Son effet se prolonge suivant les cas de quelques jours à un ou deux mois.

 

QUELLES PRÉCAUTIONS PRENDRE ?

Sachez que l'infiltration, souvent redoutée ne fait pas plus mal qu'une prise de sang si votre médecin est expérimenté. Il est toutefois toujours possible et parfois utile de réaliser au préalable une petite anesthésie locale.

 

Ne forcez pas sur votre articulation pendant les quelques heures qui suivent l'infiltration

 

Il arrive parfois que la douleur soit majorée dans les heures qui suivent l'infiltration. Ces troubles disparaissent spontanément au bout de quelques heures et ne contre-indiquent en aucun cas de nouvelles infiltrations.

 

A l'inverse, une douleur qui se manifeste 48 heures après l'infiltration, doit vous amener à consulter immédiatement votre médecin pour éliminer une possible infection. Même si ce risque est très faible (1 cas sur 50 000 infiltrations) il faut être particulièrement vigilant.

 

Il est inutile de prévoir un régime : la cortisone administrée par voie locale dans une articulation a un passage dans le sang beaucoup trop faible pour entraîner une prise de poids. Par contre si vous êtes diabétique, cela peut entraîner un déséquilibre passager.

 

Il est recommandé de ne pas faire pratiquer plus de trois infiltrations par an et par articulation pour la bonne et simple raison que si les trois premières n'ont pas eu un effet suffisant, il est peu probable que la quatrième se montre plus efficace.

 

Notez dans un carnet de surveillance ou votre carnet de santé, la date, le produit injecté et l'efficacité de l'infiltration.

 

Corps

L’arthroscopie de la hanche

L’arthroscopie de la hanche est un acte chirurgical qui peut être proposé en cas d’arthrose de la hanche. Il s’agit d’introduire un petit tube rigide, l'arthroscope, relié à une petite caméra, au cœur de l’articulation malade.

Si l’arthroscopie permet d’évaluer l’étendue des lésions provoquées par l’arthrose, elle peut également permettre de « nettoyer » la hanche de débris de cartilage ou du ménisque, soit en pratiquant un lavage articulaire, soit à l’aide d’une pince.

L’arthroscopie de la hanche nécessite une hospitalisation de 24 à 48 heures et une anesthésie locale, loco-régionale ou générale.

 

 

L'arthrose de la hanche : chirurgie correctrice et pose de prothèses

  •  La chirurgie correctrice : Ce type d’opération a pour objectif de corriger certains défauts des os qui sont responsables d’une morphologie anormale d’une articulation ou d’une fracture mal consolidée. On peut donc parfois avoir recours à celle-ci pour corriger l’axe de la hanche.

 

  •  La pose de prothèses:Il s'agit ici de remplacer l'articulation très abîmée par l'arthrose par une articulation en matériel synthétique. L'indication n'est jamais urgente, car il s'agit avant tout d'améliorer le confort. La décision chirurgicale est le fruit d'une concertation entre vous-même, votre médecin et le chirurgien qui doit être expérimenté à ce type de chirurgie, c’est-à-dire qui pratique très régulièrement la pose de prothèse.

 

Les résultats sont en général bons avec une réduction de la douleur liée à l'arthrose et une restauration satisfaisante de la mobilité.

 

Les techniques les plus sûres et avec les meilleurs résultats sont actuellement celles utilisées pour la hanche et le genou.

 

 

 

 

La chirurgie correctrice

À QUOI ÇA SERT ?

On entend par chirurgie réparatrice, une chirurgie qui a pour but de corriger certains défauts des os qui sont responsables d'une morphologie anormale d'une articulation. Ainsi on peut pafois être amené à corriger l'axe d'un genou ou bien une malformation de la hanche.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Les défauts morphologiques entraînent des pressions anormales sur certaines parties du cartilage de l'articulation en cause, et donc une usure plus grande. En corrigeant le défaut existant, les pressions se répartiront mieux sur toute la surface du cartilage qui s'usera donc moins.

 

On comprend donc que lorsque de tels défauts existent, il y a intérêt à pratiquer ces interventions assez précocemment. C'est-à-dire au début des symptômes d'arthrose. En effet si le cartilage est trop abîmé, elles ne seront pas efficaces.

QUELLES PRÉCAUTIONS PRENDRE ?

Ce sont les arthroses des genoux et des hanches qui peuvent parfois bénéficier de ce type d'intervention.

 

Il s'agit d'interventions lourdes : elles nécessitent une hospitalisation d'une dizaine de jours et interdisent l'appui sur la jambe opérée pendant 6 semaines.

 

Les risques sont ceux de toute intervention chirurgicale (phlébite, embolie pulmonaire, risques de l'anesthésie) et aussi les risques d'infection.

Les prothèses

À QUOI ÇA SERT ?

Il s'agit ici de remplacer l'articulation trés abîmée par l'arthrose par une articulation en matériel synthétique. L'indication n'est jamais urgente, car il s'agit avant tout d'améliorer le confort. La décision chirurgicale est le fruit d'une concertation entre vous-même, votre médecin et le chirurgien.

Les résultats sont en général bons avec une réduction de la douleur liée à l'arthrose et une restauration satisfaisante de la mobilité. Toutefois il faut garder à l'esprit qu'une articulation prothésée ne donne que rarement une fonction aussi bonne qu'une articulation normale. Les techniques les plus sûres et avec les meilleurs résultats sont actuellement celles utilisées pour la hanche et le genou.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Il s'agit essentiellement des articulations du genou et de la hanche. Les prothèses sont constituées de différents matériaux et fixées dans l'os par du ciment spécifique ou des "colles biologiques".

L'intervention se fait sous anesthésie générale ou loco-régionale. On prévoit également une auto-transfusion,(prélèvement de votre sang avant l'intervention pour vous le transfuser si nécessaire pendant l'intervention) Cette technique permet de supprimer tous les risques de la transfusion.

L'hospitalisation dure environ une semaine, mais un séjour aussitôt après de 4 à 6 semaines en centre de rééducation est souhaitable...

QUELLES PRÉCAUTIONS PRENDRE ?

Dans tous les cas ces gestes ne s'imposent que lorsque tous les traitements médicaux ont échoué. Les matériaux utilisés présentent tous l'inconvénient de s'user au bout de 15 à 20 ans, et d'autant plus rapidement que les personnes sont jeunes et donc actives. C'est pourquoi on ne propose pas en général (sauf cas particulier) la mise d'une prothèse totale chez une personne de moins de 55 - 60 ans.

 

Une préparation est nécessaire :

 

  • renforcement musculaire pour les muscles qui vont entourer la future prothèse;
  • amaigrissement en cas d'obésité;
  • élimination de tout foyer infectieux (dents, sinus, etc.)

 

 

Certains chirurgiens préconisent un délai d'un voire plusieurs mois entre la dernière infiltration de corticoïdes et l'intervention de façon à être l'abri d'une éventuelle infection possible avec les corticoïdes. Les risques sont ceux de toute intervention chirurgicale, mais des complications spécifiques à la prothèse existent :

 

  • la prothèse peut se détacher de l'os auquel on l'avait fixée : c'est le descellement qui parfois est d'origine infectieuse (1 à 2%);
  • un mauvais positionnement de la prothèse;
  • enfin beaucoup moins graves des problèmes douloureux musculaires ou tendineux qui disparaissent avec une rééducation correcte.