France 5, Allô docteurs, le mardi 28 mai 2013, www.france5.fr
Les premières prothèses de cheville ont été posées dans les années 70. Malgré ce recul important et un taux de satisfaction élevé des patients (environ huit sur dix), la pose de prothèse demeure rare (un millier d'interventions chaque année). Un grand nombre de chirurgiens continue en effet de lui préférer l'arthrodèse. Qu'en est-il dans la polyarthrite rhumatoïde ? On rappellera que la question est loin d'être marginale puisque l'atteinte du pied et de la cheville est dans 20 % des cas la première manifestation de ce rhumatisme inflammatoire. Réalisée précocement, la chirurgie du pied et de la cheville chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde permet de freiner le processus érosif et d'atténuer la douleur. Concernant plus spécifiquement la cheville, la prothèse présente plusieurs avantages par rapport à l'arthrodèse chez les polyarthritiques. Notamment, l'utilisation de cannes est souvent rendue difficile chez ces patients en raison de l'atteinte fréquente des membres supérieures. Aussi, la rééducation immédiate prévue après la pose de prothèse peut s'avérer plus facile à mettre en oeuvre que le protocole classique après arthrodèse.