L'hôpital de Niort a organisé la semaine dernière une conférence intitulée « l'épaule dégénérative : de l'infiltration à la prothèse ». Cette articulation est la plus mobile du corps, la seule qui permette d'effectuer un cercle à 180°. « Elle est complexe du fait de ses nombreux espaces de glissement, muscles et tendons. C'est aussi l'articulation la plus sollicitée car c'est elle qui sert à conduire la main », précise encore le Dr Niéto, chirurgien orthopédiste au centre hospitalier niortais. Les pathologies liées à une usure de l'épaule apparaissent généralement après 50 ans et sont surreprésentées dans certaines professions à risque. Les premières douleurs sont trop souvent mises sur le compte du vieillissement, alors qu'elles peuvent résulter d'une inflammation de la bourse séreuse, facilitant le glissement des tendons et des
ligaments. À ce stade précoce, le cartilage osseux n'est pas encore atteint. Mais, sans prise en charge médicale précoce (anti-inflammatoire, infiltration, réparation par arthroscopie), il « peut s'amincir jusqu'à faire un trou avec, à terme, le risque d'une rupture de la coiffe des rotateurs, voire du biceps lui-même », précise le chirurgien. Lorsque cette dégénérescence du cartilage est avancée, « on ne peut plus réparer autrement que par la pose d'une
prothèse », prévient-il.