À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'ostéoporose qui s'est tenue le 20 octobre, les associations ont rappelé le rôle important de l'hérédité dans l'apparition de la maladie. « Fracture sévère de votre mère : vous êtes concernée ! » était le slogan choisi cette année pour indiquer que toutes les femmes ne sont pas exposées au même risque face à l'ostéoporose. Les facteurs génétiques expliquent, en effet, 60 à 70 % des cas d'ostéoporose. La maladie, qui touche 2 à 3 millions de Françaises, est malheureusement trop souvent diagnostiquée à la suite d'une fracture. Et on peut constater que ces événements sont loin d'être rares puisque l'on dénombre chaque année 51 000 fractures de la hanche, 35 000 du poignet et jusqu'à 65 000 des vertèbres. Les associations de lutte contre l'ostéoporose insistent sur l'intérêt d'une prévention précoce. L'Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) rappelle ainsi que les apports en calcium doivent atteindre 1 200 mg par jour pendant l'enfance et l'adolescence. La taille est un autre facteur de risque : les femmes petites et sveltes sont davantage touchées. Même constat pour les peaux claires : les femmes d'origine caucasienne ou asiatique risquent plus d'être atteintes d'ostéoporose. L'AFLAR a profité de la journée mondiale contre l'ostéoporose pour réclamer le remboursement de l'ostéodensitométrie chez toutes les femmes de plus de 60 ans. A ce jour, cet examen radiologique destiné à mesurer la densité osseuse n'est pris en charge par la Sécurité sociale que selon des critères bien précis. D'après l'association, cette mesure qui coûterait 17 millions d'euros générerait 107 à 121 millions d'euros d'économies en une décennie et permettrait de réduire considérablement le nombre de fractures.