L'utilisation médicinale des sangsues remonte à des temps ancestraux. On en a retrouvé des traces dans des dessins figurant sur les parois de tombes de pharaons de la XVIIIe dynastie (1567-1308 avant J-C) ». L'Europe occidentale a également été adepte de ce remède peu ragoûtant. Le procédé a été rejeté par la médecine moderne, classé parmi les pratiques quasi charlatanesques. Mais on assiste depuis peu à son retour en grâce. Des recherches récentes ont démontré que les vertus de la sangsue étaient scientifiquement attestée : « elles proviennent en fait de l'arsenal chimique de sa salive, particulièrement de l'hirudine, qui facilite la cicatrisation, accélère le retour veineux après la réimplantation d'un membre, apaise les douleurs des varices, des crampes ou de l'arthrose ». Parmi les 650 espèces de sangsues existantes, seule la sangsue médicinale (Hirudo medicinalis) est une véritable alliée pour la santé humaine. On ne trouve que quatre grandes fermes d'élevage de cette sangsue dans le monde : la plus importante se trouve à Moscou, la deuxième en Allemagne, une troisième au Pays de Galles et enfin la dernière, Ricarimpex, à Audenge, sur le bassin d'Arcachon. Le centre hospitalier universitaire de Bordeaux a été le premier CHU en France à remettre au goût du jour cette technique.