La fibromyalgie toucherait environ deux millions de personnes en France, soit 3 % de la population hexagonale, dont 80 à 90 % de femmes. Cette maladie largement méconnue du grand public mérite une journée mondiale, organisée le 12 mai, pour « sortir de l'ombre ». Rappelons que le syndrome n'est reconnu par l'Organisation Mondiale de la Santé et classé en rhumatologie que depuis 1992. Le corps médical a un temps considéré les symptômes de la fibromyalgie comme les manifestations d'épisodes dépressifs. Encore aujourd'hui, explique Nicole Pernet, présidente d'une association en Bourgogne, «Les malades ne sont pas reconnus en tant que tels. Il faut attendre très longtemps avant que le diagnostic tombe : c'est une maladie qui ne se voit pas, aucun bilan sanguin, aucune radiographie ne peut la déceler ». S'il n'existe pas encore de traitement efficace pour traiter la maladie, des pistes thérapeutiques commencent à émerger: ainsi l'hôpital Ambroise Paré, à Bologne-Billancourt, expérimente actuellement une nouvelle technique de neurostimulation contre les douleurs chroniques rebelles. Les résultats d'un essai comparatif sur 40 patientes souffrant de fibromyalgie (la moitié ayant reçu la stimulation magnétique transcrânienne répétitive, l'autre moitié une « fausse » stimulation) doivent être présentés au congrès mondial sur la douleur qui se tiendra à Montréal en août prochain.