Le Figaro, Jeudi 11 juin. www.lefigaro.fr
On savait depuis longtemps que la goutte, maladie inflammatoire articulaire douloureuse, est essentiellement liée à un excès d'acide urique dans le sang. Mais une nouvelle avancée vient probablement de se faire dans la compréhension de sa physiopathologie. Des chercheurs de Baltimore de la Johns Hopkins Medical Institution viennent en effet de découvrir, grâce au criblage du génome de plusieurs milliers d'individus que des variations (SNP, Single Nucleotide Polymorphisms) sur un gène nommé ABCG2 porté par le chromosome 4 étaient plus fréquentes chez les sujets présentant un taux sanguin d'acide urique élevé par rapport à ceux n'ayant pas cette anomalie biologique. La protéine codée par ce gène est en effet un transporteur de l'acide urique dans le rein et la mutation repérée diminue de moitié son efficacité. Pour intéressante qu'elle soit, cette découverte ne devrait pas dans l'immédiat modifier la prise en charge des patients.