Le professeur Thierry Schaeverbeke, rhumatologue au CHU de Bordeaux, explique qu'à l'image de ses confrères oncologues, il dispose désormais d'une « symphonie thérapeutique » adaptée aux maladies inflammatoires des articulations : « Nous avons calqué notre attitude sur celle des cancérologues en donnant d'emblée un traitement plus agressif quitte à l'alléger dans un deuxième temps, quand le patient est en rémission » précise-t-il. On doit cette révolution aux biothérapies. Près de 18 % des malades atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) bénéficient de ces traitements de pointe. S'ils coûtent très cher, environ 10 000 euros par an et par patient, l'économiste de la santé Gérard de Pouvourville estime malgré tout que la « révolution médico-économique qui touche les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) reste une bonne affaire pour la société ». En effet, il s'agit de maladies très invalidantes avec des répercussions sont très lourdes en termes de perte de productivité pour les personnes en âge de travailler.