Il paraît difficile d'éviter que les troubles musculo-squelettiques ne soient la maladie professionnelle du vingt et unième siècle. Si l'incidence de ces tendinites, douleurs cervicales et autres lombalgies est déjà importante, l'avenir ne paraît guère réjouissant. « Une grande part des individus en âge de travailler en France sont ou seront directement affectés par des TMS au cours des prochaines années, ce qui aura des répercussions sociales et économiques conséquentes pour les individus et leur famille », prédit sombrement un rapport réalisé par un bureau d'étude européen. Aussi semble-t-il urgent de changer les modes de pensée pour permettre aux victimes de ces traumatismes de conserver une activité professionnelle. Le professeur Bruno Fautrel, rhumatologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris) déplore en effet : « Les médecins du travail et les cliniciens envisagent les limitations dues à la maladie (invalidité, mise en retraite anticipée, etc) alors qu'il faudrait se recentrer sur les capacités de la personne » estime-t-il.