La prise de bisphosphonates est le traitement de référence pour prévenir les fractures liées à l'ostéoporose. Cette classe de médicaments est aujourd'hui associée à un risque accru de survenue de fractures atypiques du fémur. Une étude suisse confirme l'augmentation de ce risque, déjà évoqué en avril 2011 par l'Agence européenne du Médicament (EMA). En étudiant les radiographies de 477 patients de plus de 50 ans hospitalisés au cours des 12 années passées, les chercheurs de l'hôpital universitaire de Genève ont isolé 39 cas de fractures atypiques. Parmi ces patients, 82 % avaient été traités par des bisphosphonates pour une ostéoporose. En comparaison, seulement 6,4 % des 438 patients porteurs d'une fracture classique du fémur s'étaient vu administrer ces médicaments. « Il s'agit d'un effet de classe qui survient en particulier au cours de traitements prolongés. « Le rapport bénéfice/risque d'un tel traitement reste favorable, cependant les patients comme les médecins devraient être conscients du risque. Celui-ci est rare, mais possible », préviennent les auteurs de l'étude.