Une étude menée à l'Université de Montréal suggère que les adeptes de la méditation ont une sensibilité atténuée à la douleur. Les chercheurs ont comparé la réponse à des stimuli douloureux d'origine thermique chez 13 adeptes de la méditation zen et 13 autres sujets ne pratiquant pas la méditation. Les adeptes les plus expérimentés ont présenté des réponses plus basses à la douleur et une diminution de l'activité cérébrale dans le cortex préfrontal, l'amygdale et l'hippocampe, les zones responsables de la cognition, de l'émotion et de la mémoire. Les chercheurs ont également observé une diminution de la communication entre la zone du cerveau qui ressent la douleur et le cortex préfrontal. Pierre Rainville, le directeur de cette étude publiée dans le numéro de novembre de la revue Pain, explique que « Grâce à l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, nous avons démontré que même si les adeptes de la méditation ont conscience de la douleur, cette sensation n'est pas traitée dans la zone du cerveau responsable de l'évaluation, du raisonnement ou de la formation de la mémoire. Nous pensons qu'ils ressentent bel et bien les sensations douloureuses, mais qu'ils abrègent le processus en s'empêchant d'interpréter ou d'étiqueter les différents stimuli comme douloureux ».