En analysant la littérature médicale américaine, le Pr Robert Adler, chef du service d'endocrinologie de l'hôpital pour Vétérans de Richmond (Etats-Unis) est parvenu à cette conclusion : « pour la majorité des praticiens, l'ostéoporose est une pathologie qui ne touche que les femmes ». Or, les principaux facteurs de risque pour l'ostéoporose ne diffèrent guère pour les deux sexes : une carence en vitamine D et en calcium, le tabagisme, les changements hormonaux dus à l'âge, la sédentarité. Chez les hommes atteints d'un cancer de la prostate, la privation d'hormones androgènes a également un effet néfaste sur la densité osseuse. Une étude menée par le Pr Adler auprès de 115 hommes privés d'androgènes, hospitalisés dans un service d'urologie, a d'ailleurs montré qu'un patient sur 3 était atteint d'ostéoporose sans le savoir. « Cela ne me surprend pas car sur les 2 millions de fractures dues à l'ostéoporose enregistrées chaque année aux Etats-Unis, environ 595 000 concernent des hommes » note le Pr Adler. Les conséquences d'une fracture du col du fémur sont même plus graves chez les hommes que chez les femmes puisqu'un patient sur 3 décède dans l'année qui suit la fracture.
Adler RA, Endocrine. 2013 Jan 25