La Société américaine de recherche sur la pathologie osseuse et minérale (ASBMR) a récemment réuni un groupe de travail pour évaluer le risque éventuel de fractures associées aux traitements contre l'ostéoporose. Les auteurs ont analysé les données relatives à 310 patients présentant une fracture du fémur qualifiée d'« atypique » (ce type de fracture très rare représente moins de 1 % des fractures de la hanche et du fémur). Dans neuf cas sur dix, les malades étaient traités par biphosphonates, depuis au moins 5 ans. Selon les auteurs d'une étude, les biphosphonates augmenteraient le risque de survenue des fractures du fémur. Aux États-Unis, la Food and Drug Adminstration a indiqué que l'existence de ce risque allait être ajoutée au résumé des caractéristiques du produit (RCP). Santé Canada examine actuellement cette question. En attendant, le ministère canadien de la Santé rappelle que « les avantages des biphosphonates l'emportent sur les risques lorsqu'ils sont utilisés conformément aux recommandations ». L'Agence européenne du médicament (EMEA) ne s'est, pour sa part, pas encore prononcée sur le sujet.