À l'occasion de la Journée mondiale de l'ostéoporose, le Dr Florence Lévy-Weil, chef du service de rhumatologie à l'hôpital d'Argenteuil, a alerté l'opinion sur l'insuffisance de la prévention et de la prise en charge de cette maladie, responsable chaque année en France de 40 000 fractures du poignet, 60 000 à 70 000 fractures de vertèbres et 50 000 fractures du col du fémur. Malgré les progrès de la chirurgie orthopédique, la fracture du col du fémur est la plus grave : 20 % des patients décèdent de ses complications au cours de l'année suivante et 50 % en gardent un handicap définitif. Seules 30 % des personnes concernées retrouvent leur autonomie. La spécialiste recommande de mieux cibler les sujets à risque : les femmes de plus de 60 ans qui ne prennent pas de traitement hormonal, les personnes ayant un antécédent personnel de fracture après un traumatisme minime ou un antécédent familial d'ostéoporose, celles qui ont pris des traitements qui font baisser la densité osseuse (comme les corticoïdes, des médicaments contre le cancer du sein et celui de la prostate). Les personnes très minces sont également plus à risque. Enfin, le tabac et l'alcool sont des éléments de nature à fragiliser les os.