Des chercheurs australiens ont montré que les personnes soignées pour ostéoporose avec des bisphosphonates gagnaient cinq ans de vie en plus et vivaient même mieux que ceux qui n'avaient pas d'ostéoporose. L'étude a rassemblé 2 000 personnes, dont 121 traitées avec des bisphosphonates pendant 3 années en moyenne. Celles-ci ont été comparées à d'autres recevant divers traitements dont la vitamine D (avec ou sans calcium) et des thérapies hormonales. Or, il est apparu que la longévité du premier groupe était largement supérieure à celle du second, à tel point que les chercheurs ont dit avoir d'abord cru à une erreur dans les données. Vérification faite : aucun biais n'est apparu. À titre d'exemple, chez des femmes d'âge mûr atteintes d'ostéoporose, « on peut s'attendre à un taux de décès de 20 à 25 % sur cinq années. Or, il n'y a eu aucun décès sous bisphosphonates... ». Les chercheurs avancent une hypothèse selon laquelle « les os représentent une sorte d'endroit de stockage pour les matériaux toxiques comme le plomb par exemple ». Avec le vieillissement et la perte du cartilage, ces substances toxiques se répandraient dans le corps, avec des conséquences possiblement délétères. Or, la prise de bisphosphonates empêcherait ce mécanisme. Des études complémentaires sont prévues pour confirmer cette hypothèse.