Alors que la dernière étude de référence utilisée en France pour évaluer la part de Français concernés par un déficit modéré et sévère en vitamine D remonte à 1994/1995 et avait été réalisée chez des adultes vivant en milieu urbain, l'Etude nationale nutrition santé (ENNS, 2006-2007) offre des données plus récentes et plus représentatives. Publiés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de ce 24 avril, les résultats de l'équipe de Michel Vernay de l'Unité de surveillance et d'épidémiologie nutritionnelle (USEN) de l'Institut de veille sanitaire (InVS) indiquent que 80,1 % des adultes en France métropolitaine sont concernés par une insuffisance en 25(OH)D (concentration inférieure à 30ng/ml). Parmi eux, 42,5 % souffrent d'un déficit sévère à modéré (concentration en vitamine D inférieure à 20ng/ml) et 4,8 % d'un déficit sévère (concentration en vitamine D inférieure à 10ng/ml). Parmi les différents facteurs de risque identifiés par les auteurs, figurent notamment le fait d'être né hors d'Europe, de fumer, la période de l'année (l'hiver et le début du printemps) et le faible ensoleillement du lieu de résidence.