Le capital osseux est pour 70 % environ conditionné par l'hérédité. L'alimentation et l'activité physique interviennent donc à hauteur de 30 % dans sa constitution. Il est donc possible de compenser des os fragiles en prenant de bonnes habitudes le plus tôt possible. L'anorexie présente le danger d'entraîner une véritable ostéoporose dès le plus jeune âge, avec des conséquences qui vont perdurer toute la vie, notamment chez une jeune fille. Ce trouble alimentaire provoque l'arrêt de la production d'oestrogènes protecteurs et la perturbation de la sécrétion d'autres hormones sécrétées, comme la leptine, chargée de réguler l'appétit et qui a un impact sur le tissu osseux. Des régimes alimentaires peuvent dans une moindre mesure jouer un rôle délétère : c'est le cas des régimes trop riches en sel et en protéines qui favorisent la fuite urinaire de calcium. Le tabac et l'alcool consommé en excès ont également un effet toxique direct sur l'os. Enfin, l'activité physique est incontournable : « un adolescent devrait avoir au minimum deux heures de sport par semaine en dehors de l'école, les sports les plus intéressants sur le plan osseux étant ceux qui comportent des impacts -courses, sauts- comme les sports de ballon ou de raquette», explique le Pr Thierry Thomas, chef du service de rhumatologie, CHU Saint-Etienne.