La prothèse totale de hanche est l'une des interventions chirurgicales les plus fréquentes en France, avec 150 000 opérations par an. Parmi elles, 86 % sont des interventions dites « de première intention, les autres étant des « ré-interventions » sur des patients dont l'ancienne prothèse doit être remplacée. Avec le vieillissement de la population, ce nombre devrait encore augmenter dans les prochaines années, sachant qu'à ce jour déjà, plus d'un million de Français sont porteurs d'une prothèse totale de hanche. Pratiquée depuis 1962, « cette opération a représenté l'une des révolutions médicales de la fin du XXe siècle », estime le Pr Jean-Pierre Courpied, chirurgien orthopédiste à Paris. Depuis 50 ans, d'importants progrès ont été accomplis: « Le plastique utilisé aujourd'hui est de bien meilleure qualité et la céramique a remplacé l'acier dans de nombreux cas », explique le spécialiste. La recherche sur les matériaux pourrait réduire le nombre de remplacement de prothèses dans le futur. Le graphite suscite notamment beaucoup d'espoirs. Une récente étude a mis en évidence ses propriétés lubrifiantes qui réduisent l'usure osseuse et permettent d'allonger la durée de vie des prothèses de hanche. À terme, les chercheurs espèrent concevoir des prothèses ayant une durée de vie égale à celle du patient.