Une opinion répandue veut qu'une consommation importante de protéines animales augmente la résorption osseuse et donc, à terme, le risque de fracture. Les protéines augmenteraient la charge acide métabolique à cause de leur richesse en acides aminés soufrés, ce qui aurait pour effet d'activer les ostéoclastes. En réalité, il semble que le PH plasmatique varie trop peu pour activer la résorption osseuse par stimulation des ostéoclastes. Par ailleurs, de nombreuses études tendent à prouver qu'un apport élevé de protéines favorise une bonne masse osseuse et musculaire. Chez les femmes âgées, par exemple, après 5 années de suivi, une consommation de protéines de plus de 87 g/j est corrélée à une minéralisation osseuse plus importante que pour un apport modéré (66-87 g/j) ou bas (<66 g/j). Le niveau de la consommation protidique aurait d'autant plus d'impact que l'apport de calcium serait faible. Une alimentation riche en protéines serait favorable à la synthèse d'IGF-1, faciliterait l'absorption intestinale du calcium, diminuerait la sécrétion de parathormone et augmenterait la masse musculaire, autant d'éléments favorables au bon état du squelette.