L'arthrose concerne environ 17 % des Français, soit 9 à 10 millions de personnes. La prévalence de la gonarthrose est approximativement de 10 % chez les patients âgés de 45 à 65 ans et celle de la coxarthrose symptomatique de 8 % chez les patients âgés de plus de 65 ans. Longtemps l'arthrose n'a pas été considérée comme une maladie à part entière, mais comme un processus naturel de vieillissement des articulations et la recherche de thérapeutiques efficaces contre l'arthrose a pâti de ce point de vue. Aujourd'hui les patients arthrosiques bénéficient de plus d'attention. Des recommandations ont été élaborées pour soulager les patients et améliorer leur qualité de vie, tout en limitant la progression de la maladie. La prise en charge se veut à la fois globale et personnalisée : elle associe des mesures pharmacologiques (antalgiques, anti-arthrosiques, injections intra-articulaires, gels ou compresses anti-inflammatoires) et des mesures non-pharmacologiques (éducation du patient, semelles, cannes, kinésithérapie, perte de poids) afin d'éviter ou de retarder l'intervention chirurgicale. La perte de poids est également encouragée pour lutter contre l'arthrose du genou : une perte de 5 kilos sur 10 ans divise de moitié le risque de gonarthrose en réduisant l'inflammation et la charge articulaire. La rééducation fonctionnelle avec un kinésithérapeute et l'éducation thérapeutique du patient (ETP) font également partie des mesures préconisées.