Revue de presse Arthrolink

Dans un récent communiqué, la Société française de Rhumatologie (SFR) rappelle qu' « une activité physique régulière est indispensable au bon fonctionnement articulaire, y compris voire surtout en cas d'arthrose ». La pratique d'un sport permet d'éviter la fonte musculaire qui participe au maintien des articulations. « Elle va également stimuler de façon bénéfique le cartilage » précise la SFR. Lorsque la maladie est déjà installée, le mieux est d'opter pour des disciplines qui ménagent les articulations, telles que la natation et le vélo. Il est possible de pratiquer des sports plus « agressifs », comme la course à pied, à condition de doser la fréquence et l'intensité des efforts. La SFR rappelle qu'il est important de bien s'échauffer avant l'entraînement et de clore la séance sportive par des étirements qui ont aussi la vertu de préserver les articulations.

 

Le magazine 60 millions de consommateurs publie ce mois-ci une enquête réalisée auprès de 735 services sur 813 contactés d'établissements de santé publics, privés et privés non lucratifs, dans des villes de plus de 50 000 habitants, pour six spécialités : ORL, cardiologie, rhumatologie, gastro-entérologie, cancérologie et neurologie. Elle révèle des délais d'attente plus longs dans les hôpitaux publics que dans les cliniques privées : les délais peuvent ainsi varier de 21 à 61 jours en fonction de la spécialité, les écarts étant les plus fortes en rhumatologie (86 jours d'attente en moyenne dans le public, contre 30 jours dans le privé). L'enquête met également à jour des disparités concernant le prix des consultations, particulièrement importantes dans cette spécialité : les rhumatologues pratiquent ainsi un dépassement d'honoraires dans 52 % des cas dans le privé, contre 3 % dans le public.

Depuis un an, le programme « santé du dos », organisé à l'Espace Santé Active de la CPAM du Mans, rencontre un franc succès auprès des Sarthois. Ce programme gratuit est constitué de quatre ateliers complémentaires, précédés d'un entretien individuel avec chaque participant. Un médecin osthéopathe, le Dr Michel Ritz, se charge de l'animation de la session initiale, à but informatif, sur le mal de dos. Son objectif est « de tordre le cou aux idées fausses » : par exemple, de ne pas rester au repos quand on a mal. En effet, explique le kinésithérapeute Yvan Aubier, l'immobilité entraîne « un déconditionnement », une perte de souplesse, un affaiblissement musculaire et une perte de confiance pouvant mener à l'isolation. Dans un autre atelier, l'ergothérapeute Chantal White-Massard donne des astuces pour rendre son quotidien moins douloureux pour le dos.

La clinique du parc à Castelnau-le-Lez a inauguré, le 1er janvier 2010, un département spécialisé « d'Imagerie de la femme ». Il s'agit d'une structure de prise en charge pionnière dans le domaine du dépistage et du diagnostic de plusieurs pathologies spécifiques aux femmes, comme le cancer du sein. Cette unité comprend également un appareil d'ostéodensitométrie pour dépister l'ostéoporose.

 

Contrairement aux idées reçues, l'ostéoporose touche bel et bien l'Asie, et n'affecte pas seulement les autres continents. Plusieurs études montrent même que cette maladie osseuse est loin d'être rare dans les pays asiatiques. Récemment un rapport de la Fondation internationale de l'ostéoporose (OIF : Osteoporosis International Foundation), rassemblant les données de 14 pays ou régions d'Asie, a montré que le nombre de fractures du col du fémur avait été multiplié par 2 à 3 en 30 ans dans la plupart des pays asiatiques, alors qu'il tend à se stabiliser dans les pays occidentaux. Cette progression fulgurante tient à l'augmentation spectaculaire de l'espérance de vie dans des pays comme l'Inde ou la Chine. Le rapport de l'OIF souligne que les apports calciques sont dramatiquement bas en Asie et recommande une consommation accrue de produits laitiers.

L'Académie de médecine vient de confirmer l'efficacité thérapeutique de Montrond-les-Bains en matière de rhumatologie. Jusqu'à présent, l'établissement thermal traitait les pathologies liées à l'appareil digestif dans son ensemble, grâce à une eau carbogazeuse bicarbonatée sodique puisée à près de 500 mètres de profondeur. Depuis trois ans, plusieurs études menées par le CHU de Saint-Étienne, en collaboration avec des médecins de la commune, ont permis de démontrer les vertus des eaux de Montrond-les-Bains sur les douleurs articulaires des curistes. Non seulement ces derniers sont soulagés, mais ils voient également leur consommation d'antalgiques et d'anti-inflammatoires baisser pendant plusieurs mois après la cure. Le ministère de la Santé devrait confirmer cet agrément d'ici quelques semaines. La station de Montrond-les-Bains, qui accueille chaque année deux mille curistes, pourrait bien doubler la fréquentation de ses thermes grâce à la rhumatologie qui, rappelons-le, représente « 83% du chiffre d'affaires des établissements thermaux en France ».

A Brive-la-Gaillarde (Corrèze), une agglomération de taille moyenne, dont les 65 000 habitants sont jugés représentatifs de la population française, est actuellement testé un yaourt censé couvrir 50 % des besoins quotidiens en calcium et vitamine D. Il est proposé en quatre variétés (nature, vanille, fraise, fruits rouges) et est déjà présent sur le marché espagnol et italien. Les espoirs mis dans ce yaourt sont bien sûr qu'il aide à la prévention de l'ostéoporose, notamment chez les femmes de plus de 50 ans.

 

Le chou cavalier, également appelé chou fourrager, est un légume particulièrement recommandé aux femmes souffrant d'ostéoporose. Outre des apports suffisants en calcium et vitamine D, il est conseillé de consommer des aliments riches en vitamine K pour protéger son squelette. Des chercheurs ont ainsi découvert que les femmes qui ingèrent au moins 109 microgrammes de vitamine K par jour ont un risque inférieur de 30 % de souffrir d'une fracture de la hanche au cours des dix années suivantes, comparé à celles qui en mangent moins. Les auteurs de cette étude précisent que l'ensemble des légumes à feuilles vert foncé (choux de Bruxelles, épinards, cresson, brocoli, persil, etc.) sont de bonnes sources de vitamine K, mais que le chou cavalier se trouve en tête de liste : 100 grammes de ce légume apportent 623 microgrammes de vitamine K, soit six fois plus que les besoins quotidiens recommandés pour cette vitamine chez la femme.

 

Des chercheurs russes viennent d'élaborer et de breveter un kit de détection baptisé OsteoGEN-M, qui permet de déceler avec efficacité une prédisposition à l'ostéoporose. La communauté scientifique considère que le développement de l'ostéoporose est notamment provoqué par un mauvais fonctionnement des gènes au niveau de l'assimilation du calcium et de la vitamine D. Les progrès réalisés dans le domaine du diagnostic génétique moléculaire offrent aujourd'hui la possibilité de détecter précocement les personnes présentant un risque d'apparition d'ostéoporose, et ce afin « d'entreprendre à temps un traitement prophylactique ciblé à l'aide de vitamines, de préparations à base de calcium et d'hormones ». Avec un seul kit de diagnostic, l'OsteoGEN-M peut prévoir quatre mutations de gènes, alors que les autres tests existants ne parviennent à en détecter qu'une seule.

Une étude américaine confirme que la pratique intensive du jogging augmente le risque d'arthrose du genou. Au-delà de 90 minutes d'entraînement par jour, on accroît ses risques de souffrir de gonarthrose, tandis qu'en deçà de ce seuil le jogging aurait plutôt un effet bénéfique pour les genoux. L'étude a été présentée récemment dans le cadre d'un congrès réunissant des spécialistes de la radiologie. Elle repose sur des tests d'imagerie par résonance magnétique des genoux de 236 personnes, âgées de 45 ans à 55 ans, physiquement actives à différents degrés. Les tests ont décelé des lésions aux ménisques chez 47 % des sujets et des lésions de différentes amplitudes au cartilage chez 74 % d'entre eux. Le risque de blessure pouvant mener à l'arthrose du genou était plus grand parmi les personnes s'adonnant à des activités physiques à haut impact pour les genoux, tels que jogging ou sports nécessitant des sauts, à raison de 90 minutes par jour sur une longue période. Mais les sportifs pratiquant ces disciplines à une fréquence moindre ne couraient pas de risque plus élevé de gonarthrose. Autre enseignement de cette étude : les sujets qui faisaient de la nage ou du vélo, même de façon intensive, voyaient ce risque diminuer. Stehling C, Subjects with Higher Physical Activity Levels Have More Severe Focal Knee Lesions Diagnosed with 3T MRI: Analysis of the Non Symptomatic Incidence Cohort of the Osteoarthritis Initiative. Étude non publiée.