Revue de presse Arthrolink

Enfance perturbée, douleur chronique à l'âge adulte ? - 25/03/2010

Une étude récemment publiée dans la revue Rheumatology indique que les personnes ayant des troubles du comportement dans l'enfance sont davantage susceptibles de souffrir de douleurs chroniques généralisées (DCG) à l'âge adulte. Des chercheurs britanniques des universités d'Aberdeen et de College London ont analysé les données concernant 18 558 enfants nés la même semaine en 1958, évalués indépendamment par leurs parents et leurs professeurs. À l'âge de 42 ans, les participants ont complété un questionnaire concernant leur état psychologique et, à 45 ans, un autre relatif à la perception d'éventuelles douleurs. Résultats : les enfants atteints de troubles comportementaux sévères avaient deux fois plus de risque que les autres de souffrir de douleur chronique généralisée (DCG) à 45 ans. Cette affection habituellement traitée en rhumatologie touche environ 12 % de la population. Elle survient plus fréquemment entre 50 et 60 ans et elle est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Les chercheurs supposent que le mécanisme qui associe le comportement dans l'enfance et la DCG pourrait être lié à « une perturbation dans l'interaction entre le système nerveux et les hormones ».

 

Le traitement non médicamenteux de l'arthrose - 25/03/2010

Invité au Medec, le Pr Bernard Mazières, chef du service de rhumatologie de l'hôpital Rangueuil à Toulouse, a consacré une session d'information à la prise en charge non pharmacologique de l'arthrose. Les traitements non médicamenteux reposent, tout d'abord, sur des exercices physiques comme le renforcement musculaire, les étirements et le traitement postural. « Toute activité physique, bien sûr adaptée au patient, est bénéfique » a expliqué le Pr Mazières, ajoutant que « bouger n'aggravera pas les lésions et renforcera le support péri-articulaire. Ce qui va au final réduire les douleurs ». Le traitement du surpoids est un autre domaine d'action important : à titre d'exemple, la perte de 5 kg réduit de 25 % le risque de devoir recourir à la chirurgie en cas d'arthrose du genou. Les aides techniques, telles que l'utilisation de cannes, d'orthèses ou de semelles orthopédiques peuvent également être utiles pour le patient. Les cures thermales permettent parfois de réduire, voire d'arrêter le traitement pharmacologique pendant plusieurs mois. Elles sont souvent l'occasion de débuter une prise en charge kinésithérapeutique et diététique, à l'origine d'un vrai changement d'attitude de la part du patient. Car, face à cette maladie, l'éducation thérapeutique est primordiale : « le patient mieux informé sur sa maladie sera plus enclin à suivre son traitement, à entamer des changements d'hygiène de vie (alimentation plus équilibrée, activité physique...) s'ils sont basés sur un contrat "moral" avec le médecin » précise le Pr. Mazières.

Ostéoporose et sédentarité : le cercle vicieux - 18/03/2010

Près de 70 % des femmes de plus de 80 ans sont atteintes d'ostéoporose et, parmi elles, 60 % présentent ou ont présenté au moins une fracture. Ces fractures siègent le plus fréquemment au col du fémur, au poignet et aux vertèbres. Souvent elles ont des conséquences sur la qualité de vie et l'autonomie. Les douleurs et la peur de tomber à nouveau favorisent la sédentarité qui devient, à son tour, un facteur d'aggravation de l'ostéoporose et d'augmentation du risque de nouvelles fractures. Ce cercle vicieux a souvent tendance à s'installer dès la première fracture, d'où l'importance de prendre en charge le plus tôt possible cette maladie.

Une fracture de la hanche réduit l'espérance de vie à long terme - 18/03/2010

Une enquête menée en Belgique auprès de 750 000 personnes montre que se fracturer la hanche augmente le risque de décès non seulement lors des premiers mois suivant l'accident, mais également longtemps après. On estime que 20 % des personnes victimes d'une fracture de la hanche décèdent dans l'année des suites de l'opération ou de complications telles que thrombose, embolie pulmonaire ou escarres. Jusqu'ici les experts pensaient que le risque s'annulait dès lors que le patient survivait après la période critique de 6 mois à un an. Une étude conduite par les hôpitaux universitaires de Louvain et Bruxelles montre qu'il n'en est rien. Ses résultats publiés dans les Annals of Internal Medicine montre que même 10 à 15 ans plus tard, « l'espérance de vie après une fracture de la hanche est encore sensiblement plus basse que parmi les personnes qui n'ont pas eu une telle fracture ».

La kinésiologie - 18/03/2010

En Amérique du Nord, la kinésiologie est une discipline largement répandue. Elle désigne l'étude du mouvement humain dans la pratique de l'activité physique, non seulement sportive, mais également dans des contextes comme le travail, les loisirs et la vie quotidienne en général. Les kinésiologues ont notamment pour mission d'orienter efficacement une personne vers une activité adaptée à ses besoins et à ses capacités. Les personnes âgées souffrant d'arthrose ont notamment tout intérêt à solliciter leurs conseils. Il leur est, en effet, recommandé de continuer ou reprendre une activité physique, à condition toutefois d'opter pour une discipline qui ménage leurs articulations. Après une évaluation complète de la condition physique (force musculaire, aptitude d'aérobie, flexibilité, équilibre, agilité et endurance cardiovasculaire), le kinésiologue est en mesure de construire un programme adapté.

Chirurgie de l'arthrose au genou : l'attente est problématique - 11/03/2010

Une étude canadienne, dont les résultats viennent d'être publiés dans le journal Rheumatology, montre que les longs délais d'attente précédant l'implantation de prothèses du genou ont des conséquences importantes sur la qualité de vie des patients. Plus de 180 personnes souffrant d'arthrose du genou nécessitant d'être opérée, ont participé à cette étude. Les chercheurs ont observé une augmentation de la douleur articulaire chez les malades contraints d'attendre longtemps l'intervention. Après neuf mois d'attente, la détérioration du cartilage du genou se poursuivait « au point d'influer sensiblement sur la motricité et l'indépendance du patient ». Cette recherche démontre la nécessité d'opérer le plus tôt possible. Au Canada, l'insuffisance de cliniques orthopédiques explique la longueur des listes d'attente pour les chirurgies de l'arthrose.

Le golf est-il dangereux pour le dos? - 11/03/2010

Le golf peut se révéler un sport dangereux pour le dos quand il est pratiqué occasionnellement, sans échauffement préalable ni préparation physique minimale. L'hyper sollicitation des vertèbres en rotation pendant le swing entraînent « des contraintes au niveau du système articulaire » explique Maxime Baudel, fondateur d'une méthode qui propose une étude biomécanique du swing à partir de tests technologiques modernes de l'ingénierie du sport. Elle est complétée par les conseils d'un ostéopathe posturologue spécialiste du golf pour corriger les mauvais gestes responsables du mal de dos. Le renforcement abdominal et dorsal ainsi que des assouplissements spécifiques permettant d'accroître sa flexibilité sont également recommandés.

 

Vitamine D et ostéoporose - 11/03/2010

Une nouvelle grande campagne de sensibilisation sur la consommation de produits laitiers vient de démarrer en France. Récemment l'Académie nationale de médecine a estimé que les adolescents qui ne consomment pas de produits laitiers sont déficients en calcium, car leur régime de base ne fournit que la moitié des apports nutritionnels conseillés : « ils ont un risque fracturaire élevé à moyen terme et à un âge avancé ». Pour les adultes, l'Académie précise que l'association du calcium (1 200 à 1 500 mg par jour) et de la vitamine D permet de réduire le risque d'ostéoporose à partir de l'âge de 50 ans.

La chute : l'accident mortel numéro un - 04/03/2010

Les campagnes destinées à la prévention des accidents de la vie courante se concentrent plus souvent sur les risques encourus par les jeunes enfants. Cependant, ce sont les plus âgés qui sont les premières victimes de ces accidents domestiques mortels. Ainsi, alors que les chutes, suffocations, noyades et intoxications ont tué 18 549 personnes en 2006, les deux tiers des victimes étaient âgées de plus de 75 ans. Les chutes représentent les accidents les plus fréquents et les trois quarts d'entre elles concernent les septuagénaires. Au-delà du risque de décès, ces accidents sont souvent à l'origine d'une grande perte d'autonomie. En effet, chez les patients souffrant d'ostéoporose, la moindre chute peut entraîner des fractures, qui peuvent avoir un impact très important sur le degré d'autonomie des plus âgés. Aussi, apparaît-il important, notamment chez les personnes souffrant d'ostéoporose ou de difficultés de locomotion, d'aménager des espaces permettant de limiter le plus possible le risque d'accident de ce type.

Les stations thermales ne manquent pas au décor des gens du Nord - 04/03/2010

La terre du thermalisme serait celle du Sud Ouest où les stations landaises, de Dax aux Eaux-Bonnes sont souvent les premières citées. Pourtant, le Nord pas de Calais propose également une offre intéressante en la matière et de plus en prisée. Ainsi, la cité thermale de Saint-Amand-les-Eaux accueille un nombre croissant de curistes et a connu une augmentation de la fréquentation de 5 % entre 2008 et 2009. L'une des spécialités de cette station qui rouvre ses portes ce 1er mars après la trêve hivernale est la prise en charge des douleurs rhumatismales, telles celles liées à l'arthrose.