Revue de presse Arthrolink

L'impact de l'ostéoporose chez les personnes « d'âge extrême » - 21/06/2012

Le Congrès 2012 de l'European League Against Rheumatism a présenté une étude mesurant l'impact des fractures ostéoporotiques de la hanche chez les sujets âgés de 80 ans ou plus en termes d'invalidité, de mortalité, d'hospitalisations et de coûts financiers : 4,3 millions de patients appartenant à la cohorte « Nationwide Inpatient Sample », âgés de plus de 65 ans et souffrant de fractures ostéoporotiques de la hanche, ont été suivis pour les besoins de cette étude. Les résultats montrent que 67,3 % des fractures de la hanche chez les personnes âgées interviennent après 80 ans. Le nombre de cas aux Etats-Unis est passé de 172 209 en 1993 à 180 428 en 2008. Les personnes « d'âge extrême » (+de 80 ans) représentent 69 % des hospitalisations. « L'impact des fractures de la hanche ne fera qu'augmenter avec ce groupe de population. La question est maintenant de savoir comment gérer ce risque chez ces personnes extrêmement âgées » a précisé le Dr Amrita Sehgal, auteur principal de l'étude, qui rappelle que « la fracture de la hanche chez les personnes âgées est un problème extrêmement grave pour 3 raisons, l'hospitalisation, l'invalidité et la mortalité ».

Le mystère des guérisons à Lourdes - 21/06/2012

La ville de Lourdes a organisé début juin un colloque international consacré aux guérisons inexpliquées. Des scientifiques renommés, parmi lesquels le professeur Luc Montagnier, ont participé aux débats. Le prix Nobel de médecine en 2008 est intervenu sur le thème de « la structure de l'eau et son rôle dans les grandes pathologies humaines ». Il a exposé la théorie selon laquelle l'eau présente des nanostructures relativement stables, capables de mémoriser au moins partiellement une information génétique. Le mystère demeure toutefois entier puisque jusqu'à présent les analyses de l'eau de la grotte de Lourdes n'ont révélé aucune propriété particulière. Pour Esther Sternberg, rhumatologue américaine, l'explication serait plutôt d'ordre psychologique. Si le stress peut engendrer des maladies, l'émotion et l'espoir, vécus lors du pèlerinage, sont en mesure de provoquer « un changement dans le cerveau qui permet au corps et au système immunitaire de guérir ». Depuis 1884, plus de 7 000 cas de guérisons inexpliquées ont été enregistrés à Lourdes mais seulement 1 % ont bénéficié d'une reconnaissance officielle. Pour la seule année 2011, le Bureau des constatations médicales a enregistré 48 histoires de guérisons « miraculeuses ». L'une d'entre elles concerne une religieuse qui a retrouvé l'usage de ses jambes malgré une lombosciatique paralysante.

Arthrose : l'action anti-inflammatoire de la cerise griotte - 07/06/2012

D'après une étude présentée au congrès de l'American College of Sports Médecine (ACSM), la cerise griotte (également appelée Montmorency) aurait des propriétés anti-inflammatoires plus importantes que tout autre aliment. Ce fruit serait particulièrement efficace pour atténuer les douleurs chez les personnes souffrant d'arthrose. Pour parvenir à ces conclusions, l'équipe du Pr Kerry Kuehl de l'Université de l'Oregon a suivi une vingtaine de femmes souffrant d'arthrose, âgées de 40 à 70 ans. Les participantes devaient boire deux verres de jus de cerise par jour pendant 3 semaines. Les résultats montrent une réduction sensible des marqueurs d'inflammation notamment chez les femmes présentant les niveaux les plus élevés. L'action anti-inflammatoire de la cerise griotte est attribuée aux antioxydants anthocyanines présents en très grandes quantités dans le fruit.

Bisphosphonates et fractures atypiques du fémur : un lien confirmé - 07/06/2012

La prise de bisphosphonates est le traitement de référence pour prévenir les fractures liées à l'ostéoporose. Cette classe de médicaments est aujourd'hui associée à un risque accru de survenue de fractures atypiques du fémur. Une étude suisse confirme l'augmentation de ce risque, déjà évoqué en avril 2011 par l'Agence européenne du Médicament (EMA). En étudiant les radiographies de 477 patients de plus de 50 ans hospitalisés au cours des 12 années passées, les chercheurs de l'hôpital universitaire de Genève ont isolé 39 cas de fractures atypiques. Parmi ces patients, 82 % avaient été traités par des bisphosphonates pour une ostéoporose. En comparaison, seulement 6,4 % des 438 patients porteurs d'une fracture classique du fémur s'étaient vu administrer ces médicaments. « Il s'agit d'un effet de classe qui survient en particulier au cours de traitements prolongés. « Le rapport bénéfice/risque d'un tel traitement reste favorable, cependant les patients comme les médecins devraient être conscients du risque. Celui-ci est rare, mais possible », préviennent les auteurs de l'étude.

Les comprimés de calcium favorisent-ils le risque d'infarctus ? - 07/06/2012

Une étude du Deutsches Krebs Forschungs-Zentrum (le centre de recherche anti-cancer allemand), publiée dans la revue médicale Heart, suggère que les comprimés à base de calcium, notamment prescrits pour prévenir l'ostéoporose, augmentent le risque de crises cardiaques. Ces comprimés seraient susceptibles de provoquer un dérèglement de l'équilibre calcique dans l'organisme pouvant influencer indirectement la contractilité des cellules musculaires cardiaques. Les chercheurs ont suivi 23 980 patients sur 11 ans, dont 8 021 qui prenaient des complément alimentaires à base de calcium. D'après leurs observations, le risque de crise cardiaque était supérieur de 86 % chez ces derniers. Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer la balance bénéfice/ risque de ces traitements. Source : "Associations of dietary calcium intake and calcium supplementation with myocardial infarction and stroke risk and overall cardiovascular mortality in the Heidelberg cohort of the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition study (EPIC-Heidelberg)", 23 mai 2012, Heart, doi:10.1136/heartjnl-2011-301345

Arthrose : l'espoir de nouveaux traitements - 24/05/2012

L'arthrose est une pathologie courante qui touche 6 millions de personnes en France. Pour soulager cette maladie dont on ne guérit pas, les recours habituels sont « une prise en charge non médicamenteuse (perte de poids pour les obèses, activités physiques spécifiques) associée à des traitements médicamenteux (anti-inflammatoires, infiltrations à base de cortisone, injections d'acide hyaluronique pour le genou) », rappelle le Pr Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l'hôpital Saint-Antoine. Chez un très grand nombre d'arthrosiques, ces solutions ne permettent pas de soulager entièrement les douleurs ni d'enrayer la destruction de l'articulation. L'implantation d'une prothèse, renouvelée tous les quinze ou vingt ans, est alors nécessaire. Toutefois deux nouveaux traitements médicamenteux suscitent aujourd'hui de grands espoirs chez les malades.

 

La chiropractie : une pratique dangereuse ? - 24/05/2012

La chiropractie est une médecine manuelle reconnue en France depuis 2002. Les manipulations chiropractiques sur la colonne vertébrale sont proposées pour traiter le mal de dos, le torticolis, la névralgie et certains troubles neuro-musculo-squelettiques. Après l'analyse des données provenant de 60 essais cliniques réalisés entre 2000 et 2011, des chercheurs de l'université d'Exeter en Angleterre estiment que les effets secondaires de cette médecine sont sous-estimés par les praticiens dans leurs rapports médicaux. «Ces documents étaient incomplets et ont permis à la profession de se construire une image faussement positive», a indiqué le Pr Ernst, principal auteur de cette étude. Une précédente étude américaine avait établi que certaines manipulations chiropractiques au niveau du cou, en particulier celles qui impliquent une rotation forcée sur le côté, pouvaient augmenter le risque d'AVC en étirant trop l'artère qui longe la colonne vertébrale. «Certains neurologues ont constaté un accident vasculaire cérébral à la suite d'une pratique chiropratique, mais dans 99,9 % des cas, ils ne l'ont pas signalé et encore moins publié», déplore le Pr Ernst. De son côté, le président de l'Association française de chiropratique (AFC), Philippe Fleuriau, dénonce l'iniquité de ces travaux : selon lui, « le Pr Ernst s'acharne sur la médecine alternative et en particulier sur les chiropracteurs depuis des années. De plus, ses travaux parlent de plusieurs centaines de cas alors que plusieurs études australiennes et canadiennes ont montré que ce risque était d'un cas pour un à cinq millions».

Prévenir l'ostéoporose masculine par le sport - 24/05/2012

Contrairement aux idées reçues, l'ostéoporose n'est pas qu'une maladie féminine. Un homme âgé sur 5 peut souffrir de fractures liées à l'ostéoporose. Une équipe suédoise de l'Université de Göteborg vient de démontrer que les jeunes hommes qui pratiquent au moins 4 heures de sport par semaine augmentent durablement leur masse osseuse et bénéficient d'une protection contre l'ostéoporose jusqu'à un âge avancé. Leur étude, publiée dans l'édition de mai du Journal of Bone and Mineral Research, a suivi pendant cinq ans 833 hommes âgés de 18 à 20 ans. Les chercheurs ont mesuré la masse osseuse des participants enquêté sur leurs pratiques d'exercice. À l'issue du suivi, les participants ont tous subi des scintigraphies osseuses. Résultats : « les hommes qui ont pratiqué une activité physique soutenue de 19 à 24 ans ont non seulement développé plus de masse osseuse, mais ont des os plus larges que des hommes sédentaires durant la même période », explique le Dr Mattias Lorentzon. Ainsi 4 heures quotidiennes d'un sport adapté sont associées à une augmentation de la densité osseuse de la hanche de 1,3 %, tandis que la sédentarité est elle-même associée à une perte osseuse de 2,1 % dans la hanche. Les disciplines sportives les plus bénéfiques pour la construction de la masse osseuse sont le basket et le volley-ball, suivis par le foot et le tennis. En revanche, il semblerait que des sports comme la natation et le vélo n'aient aucune incidence sur la formation du tissu osseux.

Lutter contre le dos voûté - 10/05/2012

L'apparition du dos voûté est due à de mauvaises postures ou une perte de tonus musculaire. Il peut être à l'origine de douleurs et de pincements vertébraux pouvant aller jusqu'à la sciatique. Pour garder un dos droit tout au long de sa vie, il faut travailler la posture, le renforcement de muscles spécifiques (les muscles paravertébraux et les muscles fixateurs des omoplates) et l'assouplissement. Parmi les méthodes de renforcement musculaire, les pilates sont particulièrement recommandés. Chez les personnes d'un certain âge, ce renforcement doit se faire de façon très légère et progressive. Des exercices simples effectués à l'aide d'un bâton permettent de lutter contre un dos voûté, en axant le travail sur la souplesse des muscles à l'avant et à l'arrière du buste.

Sortir de la douleur chronique - 10/05/2012

Chaque semaine, le centre d'évaluation et de traitement de la douleur, au CHU de Nantes, hospitalise sept patients souffrant de douleur chronique. Ils sont fibromyalgiques, lombalgiques, arthrosiques, victimes d'un accident ou malades après une lourde opération. « Avant de venir nous consulter, les patients doivent faire l'objet d'un bilan auprès d'un médecin de ville. Ne sont admis que des douloureux chroniques qui ont mal depuis plus de 6 mois. Sinon, nous serions submergés » précise le Dr Julien Nizard, responsable du centre. L'objectif est de leur transmettre les méthodes antalgiques qui rendent la vie quotidienne plus supportable. Bouger est l'un de ces outils. Souvent les patients ont peur du mouvement et souffrent d'une fonte musculaire qui aggrave la douleur et favorise l'isolement. Les autres activités thérapeutiques sont des séances de kinésithérapie, des entretiens avec un psychologue, la relaxation, l'art-thérapie, « le yoga du rire », l'hypnose. « Il est presque impossible de ramener à zéro une douleur évaluée par le patient à 8 sur 10 », admet le Dr Emmanuelle Kuhn, algologue. « Notre objectif est plutôt de récupérer une fréquence plus épisodique des pics de douleur ». Et Le Dr Nizard d'ajouter « nous avons aussi bien sûr des antalgiques médicamenteux et des méthodes de stimulation nerveuse comme les appareils de neurostimulation électrique transcutanée (TENS) pour aider les malades ». Mais, l'aspect psychosocial reste primordial : pour mettre la douleur de côté, les patients doivent avant tout reprendre confiance en leur capacité à réaliser des activités et y prendre du plaisir.