Revue de presse Arthrolink

L'espoir des cellules souches pour guérir l'arthrose - 30/10/2012

Un projet européen de recherche collaborative, baptisé ADIPOA, a été lancé le 9 octobre 2012. Piloté par le Pr Christian Jorgensen, du CHRU de Montpellier, il a pour objectif d'expérimenter la thérapie cellulaire dans le traitement de l'arthrose. Le projet vise plus précisément à valider l'utilisation de cellules souches adipocytaires : cette technique consiste à extraire des cellules souches du tissu graisseux des patients et à les leur réinjecter dans l'articulation atteinte afin d'activer la régénérescence du cartilage. Un premier patient a testé ce programme, dix-huit patients vont le suivre dans le cadre d'une première cohorte. A terme, ce sont quatre-vingt-six patients qui devraient en bénéficier. Si les résultats sont concluants, cette étude, financée par la Commission européenne, pourrait déboucher sur un traitement curatif de l'arthrose d'ici 2016 à 2020.

Arthrose du genou : chirurgie ou traitement médical ? - 30/10/2012

Différentes solutions peuvent être proposées aux patients souffrant d'arthrose du genou. Elles dépendent de l'âge, du niveau d'usure du cartilage et de la déformation des jambes. Lorsque l'usure du cartilage est inférieure à 50 %, un traitement médical est généralement efficace. Le praticien prescrit des antalgiques et des anti-inflammatoires et conseille l'utilisation de cannes. « On réserve les infiltrations de corticoïdes aux périodes extrêmement douloureuses, rebelles aux antalgiques avec un épanchement synovial » complète le Dr Didier D'Hondt, chirurgien orthopédiste azuréen. La viscosupplémentation, qui permet de lubrifier l'articulation, n'est préconisée qu'à un stade précoce : « Au-delà, les résultats sont inconstants » précise le spécialiste. Quand l'usure du cartilage est supérieure à 50 %, la pose d'une demi-prothèse peut être envisagée, si la déformation du tibia est minime, la prothèse totale étant réservée aux patients présentant un genou très déformé.

L'acupuncture efficace contre l'arthrose et la lombalgie - 12/10/2012

Des chercheurs américains ont analysé les données portant sur 18 000 patients souffrant de douleurs chroniques, issues de 29 études comparant les effets de l'acupuncture à un traitement conventionnel. Parmi les patients ayant suivi des séances d'acupuncture, 50 % ont été soulagés contre seulement 30 % de ceux ayant bénéficié d'un traitement conventionnel ou reçu un traitement d'acupuncture placebo. D'après les chercheurs, cette médecine traditionnelle chinoise représente donc une alternative thérapeutique intéressante pour lutter contre les douleurs chroniques résistantes aux traitements antalgiques. Il s'agit notamment des migraines, du mal de dos, de la nuque ou des épaules et des douleurs liées à l'arthrose.

Mobilisation contre l'ostéoporose - 12/10/2012

La Journée Mondiale contre l'ostéoporose aura lieu le 19 octobre prochain. Pour l'occasion, l'équipe de rhumatologues du Dr Xuân-Viêt Pham, du Pôle de Rééducation fonctionnelle du Centre hospitalier de Courbevoie-Neuilly-Puteaux, organise à l'Hôtel de ville de Neuilly-sur-Seine une journée d'information. Plusieurs ateliers seront animés : évaluation des apports alimentaires en calcium et en vitamine D, actions de prévention des chutes et des fractures, présentation des types d'activités physiques les plus bénéfiques pour la santé des os. Une conférence sera également proposée aux visiteurs pour les informer d'une des causes de l'ostéoporose: l'hyperparathyroïdie. Ce type de manifestations s'inscrit dans le courant d'une mobilisation accrue du corps médical et des médias autour de la maladie. Force est de constater qu'elle porte aujourd'hui ses fruits : entre 2002 et 2008 ont été enregistrées chez la femme une diminution d'incidence du risque individuel de fracture de hanche et une réduction de la mortalité après fracture du fémur.

Ostéoporose : comment garder un bon capital osseux ? - 12/10/2012

Le 20 octobre aura lieu la journée mondiale de l'ostéoporose, l'occasion de faire le point sur le dépistage, les traitements mais aussi les conseils de prévention. « Le capital osseux repose à 70 % sur des facteurs génétiques, on peut donc agir sur les 30 % restants avant la puberté. Autrement dit, se dépenser physiquement, avoir un apport en calcium optimal jusqu'à la fin de la croissance, et surtout ne pas fumer », explique le Pr Bernard Cortet, rhumatologue au CHRU de Lille. Le pic de masse osseuse est atteint autour de 20 ans. C'est à partir de 50 ans que la perte de masse osseuse s'accélère. Pour s'en prémunir, il est conseillé d'avoir une activité physique au moins une heure et demie par semaine, en pratiquant de préférence des exercices avec un impact au sol (comme la marche, la danse ou la course à pied...). Les autres recommandations sont de consommer 2 ou 3 produits laitiers par jour (pour un apport journalier de 800 à 1 000 milligrammes de calcium), d'arrêter de fumer, de limiter la consommation d'alcool à un verre par jour et d'augmenter l'apport en vitamine D en cas de carence.

Ostéoporose : un nouvel outil pour évaluer le risque de fracture sur dix ans - 27/09/2012

Un nouvel outil permettant de prédire le risque de fracture liée à l'ostéoporose d'un patient dans les dix années qui suivent vient de faire son apparition. Il a été présenté la semaine dernière par la Société européenne de l'Ostéoporose (ESCEO) et l'université de Liège (Ulg). Baptisé FRAX, cet algorithme informatisé et très simple d'utilisation, peut être employé par un médecin ou par le patient lui-même sur Internet. « C'est un outil qui prend une trentaine de secondes pour être rempli, c'est vraiment quelque chose qui pourrait être utilisé en pratique quotidienne extrêmement facilement », explique le Professeur Olivier Bruyère, de l'Université de Liège. Le FRAX se présente sous la forme d'un questionnaire sur les facteurs de risque (comme le patrimoine génétique, l'âge, le sexe, le poids, la prise de tabac, d'alcool et de certains médicaments ou encore les carences en calcium). L'algorithme calcule instantanément un pourcentage de risque fracturaire absolu sur 10 ans.

Mal de dos en voiture : comment lutter ? - 20/09/2012

Lorsque l'on souffre de mal de dos, la conduite ou la position immobile prolongée en voiture peut aggraver la lombalgie et réveiller la douleur. Certains gestes permettent d'atténuer la raideur au niveau du dos. La posture idéale consiste à avoir les épaules bien collées au dossier et le bas du dos au fond du siège, avec la colonne formant un angle de 90°. Il faut se tenir bien droit sans pour autant crisper les principaux muscles dorsaux et le cou. On doit ainsi éviter de plaquer sa tête contre l'appui-tête. Pour limiter les contorsions, un réglage attentif des rétroviseurs est indispensable au départ. Le siège doit être ajusté de façon à ne jamais se servir de la pointe des pieds sur les pédales. Les bras doivent rester bien souples et légèrement repliés au volant. Enfin, pour dénouer les tensions musculaires, des exercices d'étirements sont recommandés. Ils doivent être pratiqués au cours de pauses régulières.

Le manque d'exercice physique : une maladie en soi ? - 20/09/2012

Dans un article du Journal of Physiology, le Dr Michael Joyner, physiologiste à la Mayo Clinic, estime que le manque d'exercice doit être perçu comme une maladie. Selon lui, la pratique d'un sport devrait même parfois précéder la prescription de traitements médicamenteux : c'est notamment le cas d'affections chroniques et douloureuses comme la fibromyalgie. Il rappelle que la sédentarité associée au surpoids ou à l'obésité est un facteur déclenchant de nombreuses maladies comme le diabète, l'hypertension artérielle ou l'arthrose. L'inactivité physique affecte aussi la santé des personnes de poids normal, « immobilisées » par des emplois de bureau, des blessures, une chirurgie, ou encore une grossesse. Elle entraîne un déconditionnement du corps accompagné de vastes changements structurels et métaboliques. Il recommande comme mesure de santé publique la médicalisation de la pratique sportive.

Prévenir le risque de fracture à un âge précoce - 20/09/2012

Le Dr Florence Trémollières, responsable du centre de ménopause de l'hôpital Paule de Viguier au CHU de Toulouse, rappelle que « l'ostéoporose peut être diagnostiquée à un stade précoce par la mesure de la densité minérale osseuse (DMO) aux vertèbres lombaires et au col du fémur ». Depuis 1994, l'OMS a établi une définition «densitométrique» de l'ostéoporose basée sur une diminution de la valeur de DMO de plus de 2,5 écarts-types de la valeur maximale de l'adulte jeune (score T). La puberté est une période cruciale pour la croissance et la maturation du squelette. À la fin de l'adolescence, plus de 90 % du capital minéral osseux total de l'adulte a été acquis. Il est donc essentiel d'inciter les adolescents à avoir une alimentation riche en produits laitiers et à pratiquer une activité sportive avec impact (course, sports de balle). La supplémentation calcique en vue d'optimiser l'acquisition osseuse en fin de puberté s'avère, elle, relativement décevante.