Revue de presse Arthrolink

Prothèses de hanche en métal ASR: l'afssaps rassure les patients - 10/05/2012

Un article paru mardi dernier dans le British Medical Journal (BMJ) rapporte des complications consécutives à la pose des prothèses de hanche de marque ASR commercialisées en France entre 2004 et juillet 2010 par le fabricant américain, DePuy Orthopaedics. Le BMJ fait état de « possibles risques d'exposition à des substances toxiques ». Sur son site Internet, l'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé a publié des recommandations de suivi des patients porteurs de prothèses de hanche de couple métal/métal. Selon l'Afssaps, « il n'est pas possible d'établir un lien formel entre une anomalie clinique ou radiologique et un taux particulier d'ions métalliques (issus des composants des prothèses) ». Entre la date de mise sur le marché et mars 2010, le fabricant a effectué 5 signalements de vigilance à l'agence, soit un taux de reprise de 1,3 %. Les patients porteurs des prothèses de hanche en question ne doivent rien changer à leur suivi habituel. L'Afssaps préconise toutefois « un suivi particulier, annuel et prolongé jusqu'à 10 ans pour certains patients, notamment les porteurs de prothèses dont la tête fémorale est d'un diamètre supérieur ou égal à 36 mm ». Elle a aussi décidé de « recontacter les chirurgiens afin de les inviter à joindre les patients porteurs de ces prothèses et leur transmettre la mise à jour de ses recommandations ».

Lutter contre le dos voûté - 10/05/2012

L'apparition du dos voûté est due à de mauvaises postures ou une perte de tonus musculaire. Il peut être à l'origine de douleurs et de pincements vertébraux pouvant aller jusqu'à la sciatique. Pour garder un dos droit tout au long de sa vie, il faut travailler la posture, le renforcement de muscles spécifiques (les muscles paravertébraux et les muscles fixateurs des omoplates) et l'assouplissement. Parmi les méthodes de renforcement musculaire, les pilates sont particulièrement recommandés. Chez les personnes d'un certain âge, ce renforcement doit se faire de façon très légère et progressive. Des exercices simples effectués à l'aide d'un bâton permettent de lutter contre un dos voûté, en axant le travail sur la souplesse des muscles à l'avant et à l'arrière du buste.

Sortir de la douleur chronique - 10/05/2012

Chaque semaine, le centre d'évaluation et de traitement de la douleur, au CHU de Nantes, hospitalise sept patients souffrant de douleur chronique. Ils sont fibromyalgiques, lombalgiques, arthrosiques, victimes d'un accident ou malades après une lourde opération. « Avant de venir nous consulter, les patients doivent faire l'objet d'un bilan auprès d'un médecin de ville. Ne sont admis que des douloureux chroniques qui ont mal depuis plus de 6 mois. Sinon, nous serions submergés » précise le Dr Julien Nizard, responsable du centre. L'objectif est de leur transmettre les méthodes antalgiques qui rendent la vie quotidienne plus supportable. Bouger est l'un de ces outils. Souvent les patients ont peur du mouvement et souffrent d'une fonte musculaire qui aggrave la douleur et favorise l'isolement. Les autres activités thérapeutiques sont des séances de kinésithérapie, des entretiens avec un psychologue, la relaxation, l'art-thérapie, « le yoga du rire », l'hypnose. « Il est presque impossible de ramener à zéro une douleur évaluée par le patient à 8 sur 10 », admet le Dr Emmanuelle Kuhn, algologue. « Notre objectif est plutôt de récupérer une fréquence plus épisodique des pics de douleur ». Et Le Dr Nizard d'ajouter « nous avons aussi bien sûr des antalgiques médicamenteux et des méthodes de stimulation nerveuse comme les appareils de neurostimulation électrique transcutanée (TENS) pour aider les malades ». Mais, l'aspect psychosocial reste primordial : pour mettre la douleur de côté, les patients doivent avant tout reprendre confiance en leur capacité à réaliser des activités et y prendre du plaisir.

Une puce pour traiter l'ostéoporose - 10/05/2012

Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l'entreprise Microchips ont testé avec succès une puce électronique implantée dans l'organisme pour libérer automatiquement des doses de médicaments. Les premiers essais cliniques ont été réalisés sur huit Danoises, âgées de 65 à 70 ans, souffrant d'ostéoporose sévère. L'équipe médicale leur a implanté, sous anesthésie locale, une puce de 5 cm de long sur 3 cm de large, renfermant une vingtaine de réservoirs bouchés par une fine couche de métal. Un léger courant électrique envoyé au boîtier récepteur de la puce permet de faire fondre le couvercle de métal, libérant ainsi le traitement contenu sous une forme concentrée. Le dispositif s'est avéré aussi efficace que les injections parfois nécessaires pour traiter l'ostéoporose, sans effets secondaires notables et avec une meilleure observance du traitement. L'objectif est à terme de réussir à mettre au point des puces dotées de 400 doses, soit une année entière de traitement.

« Capturez la fracture » - 10/05/2012

Lors du congrès européen sur l'ostéoporose et l'arthrose qui s'est tenu à Bordeaux du 21 au 24 mars, la Fondation Internationale contre l'Ostéoporose (International Osteoporosis Foundation IOF) a lancé sa plateforme «Capturez la fracture» destinée aux coordinateurs des modèles de soins post-fractures. On sait qu'un patient qui a souffert d'une première fracture présente deux fois plus de risques d'en subir une seconde dans les années suivantes. Malgré ce risque élevé, la majorité des patients concernés ne font pas l'objet d'un dépistage ni d'un traitement pour l'ostéoporose. La campagne mondiale «Capturez la fracture» vise à faciliter la mise en oeuvre de modèles de soins multidisciplinaires, fondés sur les coordinateurs de santé, dans le but de prévenir les fractures subséquentes. «Dans presque tous les pays, il existe un sérieux ˝déficit en soins˝ après une fracture. Nous sommes convaincus que les modèles de soins multidisciplinaires, basés sur les coordinateurs, représentent la seule stratégie suffisamment efficace pour améliorer directement les soins apportés aux patients et réduire ainsi l'escalade des dépenses de santé liées aux fractures », a précisé Judy Stenmark, directrice de l'IOF.

Faire craquer les doigts ne donne pas d'arthrite - 10/05/2012

Un allergologue californien du nom de Donald Unger s'est demandé si faire craquer les doigts pouvait donner de l'arthrite. « Pendant cinquante ans, l'auteur a fait craquer les articulations des doigts de sa main gauche au moins deux fois par jour, en ne touchant pas à celles de sa main droite afin qu'elle serve de contrôle ». Il estime que ses articulations de la main gauche ont craqué « au moins 36 500 fois », alors que celles de droite « n'ont craqué que rarement et de manière spontanée ». Bilan après 50 ans : le chercheur cobaye n'est guère touché par l'arthrite et n'a noté aucune différence entre ses deux mains. Un article paru dans le Journal of American Board of Family Medicine confirme ces résultats. L'étude qui a porté sur plus de 200 personnes âgées montre que celles qui se faisaient régulièrement craquer les articulations n'étaient pas plus victimes d'arthrite que les autres.

Plus d'un tiers des Français présente un déficit modéré à sévère en vitamine D - 10/05/2012

Alors que la dernière étude de référence utilisée en France pour évaluer la part de Français concernés par un déficit modéré et sévère en vitamine D remonte à 1994/1995 et avait été réalisée chez des adultes vivant en milieu urbain, l'Etude nationale nutrition santé (ENNS, 2006-2007) offre des données plus récentes et plus représentatives. Publiés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de ce 24 avril, les résultats de l'équipe de Michel Vernay de l'Unité de surveillance et d'épidémiologie nutritionnelle (USEN) de l'Institut de veille sanitaire (InVS) indiquent que 80,1 % des adultes en France métropolitaine sont concernés par une insuffisance en 25(OH)D (concentration inférieure à 30ng/ml). Parmi eux, 42,5 % souffrent d'un déficit sévère à modéré (concentration en vitamine D inférieure à 20ng/ml) et 4,8 % d'un déficit sévère (concentration en vitamine D inférieure à 10ng/ml). Parmi les différents facteurs de risque identifiés par les auteurs, figurent notamment le fait d'être né hors d'Europe, de fumer, la période de l'année (l'hiver et le début du printemps) et le faible ensoleillement du lieu de résidence.

 

Des moyens détournés pour traiter la douleur - 10/05/2012

La lutte contre la douleur est devenue un élément essentiel de la prise en charge des maladies comme l'arthrose, l'arthrite, l'ostéoporose, les lombalgies ou les sciatiques. « Aujourd'hui, l'évaluation, en différenciant les catégories de douleurs, offre aux médecins des possibilités parfois inédites mais plus efficaces et mieux ciblées de prescription ». Certains antiépileptiques sont ainsi désormais utilisés avec succès pour traiter les douleurs neuropathiques. « Les antidépresseurs, dont on connaît l'action dans la transmission des influx douloureux, sont aussi utilisés en dehors de leurs effets de première intention sur l'humeur ou l'anxiété ». Enfin, les thérapeutiques locales comme les infiltrations, les applications de patch ou d'emplâtre anesthésique ou anti-inflammatoire sont toujours d'actualité et peuvent même être détournées de leur indication pour traiter les douleurs neuropathiques périphériques.

Ostéoporose : une nouvelle cible pour un traitement ? - 10/05/2012

Des chercheurs de l'Université de Delaware ont identifié une protéine, l'endogline, qui régule la création de cellules osseuses. La protéine est également une cible clé probable pour empêcher les cellules adipeuses de se former. Située à la surface d'une cellule souche, l'endogline détermine si la cellule deviendra une cellule adipeuse ou une cellule osseuse. D'après le Dr Reese, responsable de ces travaux, en réduisant la quantité d'endogline à la surface cellulaire, les cellules se transformant en cellules osseuses augmenteraient, contribuant à un renforcement des os et à une protection contre l'ostéoporose. Les chercheurs souhaitent à présent déterminer la voie de signalisation de la protéine afin de trouver le moyen de la bloquer.

L'arthrose, une maladie ancestrale - 10/05/2012

L'arthrose existe depuis 130 millions d'années chez les mammifères. Un fossile de caudipteryx, une espèce de dinosaures de la famille des oviraptorosaures a récemment été découvert et diagnostiqué comme atteint de cette maladie. Il s'agit du cas de dégénérescence des os est le plus ancien. L'arthrose était suffisamment avancée sur le mammifère pour être encore visible sur son fossile vieux de plusieurs centaines de millions d'années.