Revue de presse Arthrolink

Dans la peau d'une personne âgée - 27/02/2012

Au dernier Salon des services à la personne qui s'est tenu à la Porte de Versailles le mois dernier, les visiteurs étaient invités à tester un simulateur de vieillesse. Cet appareil, destiné à sensibiliser aux difficultés rencontrées par les personnes âgées, reproduit des maladies telles que la cataracte, le glaucome, la surdité ou encore l'arthrose. Pour se mettre dans la peau des personnes souffrant d'arthrose, les testeurs enfilent des prothèses sur les mains, les avant-bras et les jambes. Leur motricité est subitement diminuée, chaque geste devient lent et pénible. Le simulateur de vieillissement s'adresse en particulier aux personnels des maisons de retraite ou d'hôpitaux gériatriques pour « leur permettre de mieux comprendre certains comportements » explique Jean-Paul Lechien, président de l'Ipad (institut de prévention des accidents domestiques).

Que manger pour mieux se prémunir contre l'ostéoporose ? - 27/02/2012

Pour lutter contre la diminution de la masse osseuse et prévenir une fragilité favorisant les fractures, les patients savent généralement qu'ils doivent miser sur des aliments riches en calcium et vitamine D. Mais il leur faut aussi rétablir l'équilibre acido-basique de leur organisme car l'acidité « attaque directement l'os et entraîne la fuite du calcium, magnésium et potassium osseux par les voies urinaires ». Pour cela, il est conseillé de privilégier les fruits et légumes, y compris les agrumes, qui neutralisent les aliments acidifiants et les radicaux libres. Il faut limiter la consommation des fromages à pâte dure (tels que parmesan, gruyère, emmental) qui comptent parmi les aliments les plus acidifiants. On peut également opter pour des eaux minérales très riches en calcium qui permettent de couvrir plus de la moitié des apports journaliers recommandés (800 mg pour un adulte). Pour favoriser l'équilibre acido-basique, les patients peuvent se reporter au PRAL (« Potential Renal Acid Load »), un indice d'acidité et d'alcalinité des aliments. Plus cet indice est négatif, plus l'aliment est « alcalinisant », et meilleur sera son impact sur l'organisme.

La fragilité osseuse en questions - 27/02/2012

En analysant les échanges entre internautes sur 44 blogs et 208 forums, des chercheurs français ont constaté que les femmes souffrant d'ostéoporose étaient généralement soucieuses de leurs apports nutritifs, en calcium notamment, mais qu'elles ne faisaient pas souvent le lien entre leur pathologie osseuse et les risques de chutes et de fractures. L'étude présentée au dernier congrès de la Société française de rhumatologie (SFR) a été l'occasion d'alerter les médecins sur cette méconnaissance et de les inciter à mieux informer leurs patientes sur la prévention des fractures qui peuvent, comme on le sait, avoir des conséquences très graves (perte d'autonomie, mortalité).

Le mal de dos chronique chez la femme - 27/02/2012

Les femmes sont les plus exposées aux douleurs chroniques dorsales. A cela plusieurs raisons, comme l'explique le Pr Maigne, rhumatologue à l'Hôtel Dieu, « Leur musculature est plus faible que celle des hommes au niveau du cou. De plus, elles sont souvent soumises à un stress important du fait de leur double journée et ont tendance à contracter leurs muscles des épaules. Enfin, leur colonne est sans doute un peu plus fragile que celles des hommes ». Lorsqu'une douleur de dos s'installe, il est essentiel d'en déceler l'origine, surtout après la ménopause. «Après 50 ans, quatre femmes sur dix présenteront une fracture d'ostéoporose avant la fin de leur vie et parmi ces fractures, un tiers seront des fractures vertébrales», rappelle le Pr Orcel, rhumatologue à Lariboisière. Un bilan permet parfois de constater une première fracture vertébrale passée inaperçue. «Une fracture vertébrale est aussi le signe d'une ostéoporose qu'il va falloir prendre en charge pour éviter qu'une seconde fracture ne survienne. En effet, ce risque de récidive est important: de l'ordre de 20 % dans l'année qui suit la première fracture.» note le spécialiste.

Ostéoporose : le mauvais rôle de la sérotonine - 27/02/2012

Des chercheurs de l'Unité mixte de recherche 606 « Os et Articulation » (Inserm/Université Paris Diderot), associés au laboratoire de biochimie de l'hôpital Lariboisière et au laboratoire "Cytokines, hématopoïèse et réponse immune" (CNRS/Université Paris Descartes) de l'hôpital Necker à Paris, ont étudié de près le rôle de la sérotonine dans la dégradation des os. Ils ont découvert que cet effet sur le tissu osseux n'était pas dû à la sérotonine « circulante » mais à une production de sérotonine nouvelle. « Nos travaux montrent que la sérotonine est produite localement dans un site inattendu : le tissu osseux. Elle est synthétisée par les ostéoclastes, ces cellules osseuses en charge de résorber l'os » explique Marie Christine de Vernejoul, chercheur à l'Inserm. Ces résultats publiés dans les PNAS suggèrent que des médicaments modulant les effets de la sérotonine, comme les antidépresseurs ou les antimigraineux, pourraient modifier dans un sens ou dans l'autre l'équilibre délicat entre formation et dégradation des os dans l'organisme.

Fibromyalgie : la marche comme étalon ! - 27/02/2012

La fibromyalgie toucherait en France entre 2 % et 4 % de la population. Les caractéristiques propres à ce syndrome douloureux chronique et diffus compliquent le diagnostic. Pour permettre de quantifier « de façon objective l'intensité de la maladie », l'entreprise Centaure Métrix à Evry vient de mettre au point un test de marche qui utilise un appareil créé en 1995 par l'Institut national de la Recherche agronomique (INRA). Celui-ci a été conçu à l'origine pour mesurer la vitesse de marche. Le test consiste à faire marcher le patient pendant une dizaine de minutes, équipé d'un boîtier fixé autour de la taille. L'appareil mesure la cadence du déplacement, la longueur et la régularité des pas, l'onde de choc et la puissance mécanique du marcheur. « Une diminution de la puissance des mouvements peut nous permettre de mesurer l'intensité de la douleur chronique. C'est ce que l'on appelle la « kinésiophobie ». C'est-à-dire la crainte du mouvement. Les patients souffrent, donc ils ont peur du mouvement et de la douleur qu'il pourrait occasionner. Par conséquent, ils bougent moins. C'est en somme, un cercle vicieux. Grâce à ces données, nous pouvons classer les patients en sous-groupes et ainsi adapter les traitements à chacun » explique le Dr Bernard Auvinet, président Centaure Métrix et rhumatologue à Laval. Le système est d'ores et déjà proposé au Centre de Rééducation du CHU de Grenoble. À terme, il devrait permettre de mieux connaître la fibromyalgie et d'adapter au mieux les traitements.

Risque accru d'arthrose chez les sportifs de haut niveau - 27/02/2012

Des chercheurs suédois de l'Université de Lund viennent de démontrer que les anciens athlètes présentent un risque d'arthrose nettement supérieur à celui des sportifs amateurs, passé un certain âge. Pour les besoins de cette étude, ils ont suivi 709 anciens sportifs professionnels âgés de 50 à 93 ans dont ils ont comparé les articulations à celles d'un groupe témoin composé de 1 368 hommes du même âge, ayant pratiqué peu d'exercice physique au cours de leur vie. Le risque d'arthrose du genou ou de la hanche s'est avéré supérieur de 85 % parmi les sportifs de haut niveau. « Ces deniers sollicitent à l'excès leurs articulations, et cela de manière répétitive », ont indiqué les auteurs. Les athlètes les plus exposés au risque d'arthrose étaient les footballeurs, handballeurs et hockeyeurs. Chez les sportifs amateurs, les chercheurs n'ont relevé aucun impact de l'activité physique sur le risque d'arthrose.

Contre l'ostéoporose, les plateformes vibrantes sont inefficaces - 27/02/2012

Les plateformes vibrantes sont des appareils favorisant la perte de poids et l'augmentation de la puissance musculaire. Grâce à des opérations de communication actives, leurs fabricants ont cherché à faire reconnaître d'autres vertus « santé » à ces équipements, comme dans le domaine de la prévention de l'ostéoporose. Des scientifiques canadiens se sont penchés sur le bien-fondé de ces allégations en réalisant une étude auprès de 202 femmes ménopausées, divisées en deux groupes. Le premier a pratiqué chaque jour pendant un an 20 minutes d'exercice sur des plateformes vibrantes, le second n'a réalisé aucun exercice particulier. Dans les deux groupes, une mesure de la densité minérale osseuse (DMO) a été effectuée à deux reprises, au début puis à la fin du suivi. Résultats : les auteurs ont observé une perte de densité osseuse absolument similaire dans les deux groupes.

 

L'ostéoporose : un sujet négligé sur Internet - 27/02/2012

Une étude présentée au 24e congrès de la Société française de rhumatologie montre que l'ostéoporose ne mobilise guère les femmes sur Internet. Une veille menée sur divers forums et blogs révèle que cette maladie n'est pas vécue comme telle. Ainsi les patientes concernées par l'affection semblent peu s'y intéresser, bien que ses répercussions sur la qualité de vie soient réelles. « De nombreuses femmes atteintes d'ostéoporose considèrent les fractures comme ‘normales' et la maladie comme une fatalité liée au vieillissement », explique le Dr Eric Lespessailles, rhumatologue au CHR d'Orléans. Une femme sur deux arrête son traitement avant la fin de la première. Moins de 40 % des femmes ménopausées ayant déjà été victimes d'une fracture sont correctement traitées. Les témoignages glanés sur Internet traduisent une certaine inquiétude quant aux traitements proposés. Pourtant, dans l'ensemble, les patientes ont une bonne connaissance des règles hygiéno-diététiques à préconiser dans la prise en charge de l'ostéoporose, notamment de l'importance de la vitamine D et l'activité physique. Elles croient cependant, à tort, que ces règles peuvent, à elles seules, empêcher la survenue ou limiter la progression de l'ostéoporose, alors que les médecins les recommandent en complément des médicaments.

Prothèse totale de hanche : 50 ans d'innovation - 27/02/2012

La prothèse totale de hanche est l'une des interventions chirurgicales les plus fréquentes en France, avec 150 000 opérations par an. Parmi elles, 86 % sont des interventions dites « de première intention, les autres étant des « ré-interventions » sur des patients dont l'ancienne prothèse doit être remplacée. Avec le vieillissement de la population, ce nombre devrait encore augmenter dans les prochaines années, sachant qu'à ce jour déjà, plus d'un million de Français sont porteurs d'une prothèse totale de hanche. Pratiquée depuis 1962, « cette opération a représenté l'une des révolutions médicales de la fin du XXe siècle », estime le Pr Jean-Pierre Courpied, chirurgien orthopédiste à Paris. Depuis 50 ans, d'importants progrès ont été accomplis: « Le plastique utilisé aujourd'hui est de bien meilleure qualité et la céramique a remplacé l'acier dans de nombreux cas », explique le spécialiste. La recherche sur les matériaux pourrait réduire le nombre de remplacement de prothèses dans le futur. Le graphite suscite notamment beaucoup d'espoirs. Une récente étude a mis en évidence ses propriétés lubrifiantes qui réduisent l'usure osseuse et permettent d'allonger la durée de vie des prothèses de hanche. À terme, les chercheurs espèrent concevoir des prothèses ayant une durée de vie égale à celle du patient.