Revue de presse Arthrolink

Projets Bioregos 1 et 2, des avancées - 24/02/2011

Le projet pluridisciplinaire Bioregos 1 a été lancé en 2006 par la Région Pays de la Loire. Il a rassemblé dix laboratoires de recherche, spécialisés dans la physico-chimie des matériaux et la biologie des tissus osseux et cartilagineux, autour du traitement des os abîmés (ostéoporose, arthrose, arthrite, fractures osseuses, lésions des cartilages ou des disques intervertébraux, effets secondaires de radiothérapie anticancéreuse). « Notre ambition était d'avancer dans les techniques associant des biomatériaux à des cellules vivantes du patient lui-même pour le traitement des pathologies ostéo-articulaires », explique Pierre Weiss, directeur du laboratoire LIOAD (2) de l'Université de Nantes / INSERM et coordonnateur du projet. Les premiers résultats ont été récemment rendus publics. Les chercheurs ont progressé dans la compréhension des mécanismes de réparation de la fragilité osseuse et des interactions entre les cellules et les biomatériaux. Pierre Weiss donne quelques précisions sur ces avancées : « Nous avons mis au point des hydrogels que nous allons tester sur des sujets jeunes souffrant de lésions traumatiques du cartilage d'ici 2-3 ans. Nous devons poursuivre nos travaux pour rendre ces hydrogels efficaces sur les cellules osseuses. Mais nous sommes déjà en mesure de proposer les traitements locaux de l'ostéoporose ». Le nouveau programme Bioregos 2 débute à présent : il sera conduit pendant trois ans avec le concours de cinq nouvelles unités de recherche et portera notamment sur les stratégies de médecine régénérative du disque intervertébral.

 

Les bénéfices du thermalisme pour les pathologies ostéo-articulaires - 24/02/2011

L'étude Maâthermes a démontré que la cure thermale de trois semaines est plus efficace pour prendre en charge le surpoids et l'obésité qu'un accompagnement classique par le médecin traitant et la prise de médicaments, et ce sans effets secondaires. Les cures sont axées sur l'eau, qui agit comme un coupe-faim, mais également sur la diététique, l'activité physique et un suivi psychologique. La perte de poids moyenne est de 4,6 % à 14 mois. Elle est supérieure à 5 % chez 45 % des sujets. Près de 25 000 patients suivent chaque année une cure thermale prescrite par leur médecin traitant pour une indication de troubles du métabolisme. Parmi les 17 stations spécialisées dans les problèmes de surcharge pondérale, plusieurs prennent également en charge les pathologies ostéo-articulaires, très fréquemment associés à l'obésité. Actuellement de nouvelles recherches sur les bénéfices des cures sont en cours, notamment en ce qui concerne le traitement de la lombalgie aiguë. Elles s'inscrivent dans le cadre de l'évaluation du service Médical Rendu, une démarche poursuivie depuis 6 ans par L'AFRETh (Association Française pour la Recherche Thermale).

 

L'ostéodensitométrie : des contre-indications ? - 22/02/2011

L'ostéodensitométrie est un examen indolore qui consiste à faire traverser un faisceau énergétique à un corps solide, en l'occurrence l'os, afin de mesurer la quantité d'énergie qui en ressort. Les mesures s'effectuent généralement au niveau du rachis lombaire ou de la hanche (col du fémur). L'unique risque pourrait résider dans l'irradiation, mais celle-ci est très faible et représente un dixième de la dose délivrée au cours d'une radiographie des poumons. Toutefois l'ostéodensitométrie est contre-indiquée aux femmes enceintes, ainsi qu'aux patients ayant subi, au cours des trois jours précédents, une scintigraphie osseuse ou un examen du tube digestif ayant nécessité la prise d'un produit de contraste.

 

La fasciathérapie - 22/02/2011

La fasciathérapie est de plus en plus présente dans les centres antidouleur français. En trente ans, la technique a acquis ses lettres de noblesse jusqu'à être reconnue comme une discipline universitaire. Cette thérapie est basée sur la connaissance des fascias, les « tissus conjonctifs élastiques qui enveloppent tous les organes et participent à la cohérence et à la stabilité du corps ». La fasciathérapie est une pratique manuelle qui s'applique aux pathologies musculaires et articulaires traumatiques, aux cas de fatigue chronique, d'inflammations importantes et de douleurs aiguës (mal de dos, migraine).Au-delà du traitement du symptôme, le thérapeute prend en compte le patient dans sa totalité physique, psychique, sociale et culturelle. Chaque séance dure en moyenne cinquante minutes, au cours desquelles le praticien amène le patient à prendre conscience de son corps via la reconnaissance d'un mouvement interne sensoriel.

 

Ostéoporose et vertiges : un fauteuil pour guérir - 22/02/2011

Les « vertiges de position » sont un syndrome très répandu : on estime que près de 250 000 Français consultent, chaque semaine, un spécialiste ORL sur la question. Dans trois cas sur quatre, ces vertiges concernent des femmes, chez qui on suspecte souvent une ostéoporose. Il est alors d'autant plus important de les traiter que les vertiges sont à l'origine de nombreuses chutes. Or, l'ostéoporose est déjà, en soi, un facteur important de risques de fractures. L'oreille interne est « l'organe de l'équilibre » par excellence, équipé de trois petits canaux semi-circulaires, représentant chacun un plan dans l'espace. Dans chaque canal circulent des microbilles de calcium qui permettent d'informer le cerveau de chacun de nos mouvements. Le Dr Jean-Louis Gaucher, président du conseil d'administration de la Polyclinique de Navarre, explique « qu'il arrive que l'ostéoporose bloque ces microcristaux dans l'un des canaux, ce qui entraîne des vertiges ». Jusqu'à présent, la thérapie classique consistait à manipuler le patient sur un divan, une méthode peu pratique. Un médecin ORL de Marignane, le Dr Thomas Richard-Vitton, a mis au point « un fauteuil monté sur deux axes, capable de manoeuvrer une personne sur trois plans dans l'espace, correspondant aux trois canaux semi-circulaires de l'oreille interne, et donc d'assurer la fameuse vidange des microbilles de calcium. Avec, pour témoin infaillible pointant le canal incriminé, le mouvement de l'oeil du patient, capté par une caméra infrarouge ». En juin dernier, la polyclinique de Navarre a été l'un des quatre établissements de France à s'équiper de cet appareil pour la somme de 30 000 euros. Selon le Dr Gaucher, 80 % des patients atteints de vertiges de position sont guéris de leurs troubles dès la première séance.

 

Les bienfaits de l'électrothérapie - 10/02/2011

Basé à Aix-en-Provence, le Centre de Physiothérapie La Fontaine est spécialisé dans l'électrothérapie, une technique qui permet de lutter contre le grippage articulaire et les douleurs rhumatismales. La Fontaine propose depuis 30 ans des appareils d'électrothérapie, fabriqués en France dans le respect des normes ISO 9001 et ISO 13485 et certifiés par le Laboratoire National d'Essais G-MED (organisme agréé par le Ministère de la Santé). Ils ont été conçus en collaboration avec des médecins, scientifiques et ingénieurs. Ces équipements s'adressent à tous ceux qui souffrent de douleurs d'origine rhumatismale et qui recherchent des solutions simples pour optimiser leur bien-être et leur confort de vie. Ils s'utilisent à la maison, sans risque d'effets secondaires. Toutefois leur emploi est contre-indiqué en cas de présence d'un stimulateur cardiaque, d'un stérilet en cuivre, de grossesse, de tumeur évolutive, de plaie ou brûlure. Le Dr Le moulinier, spécialiste en électrothérapie, précise que « cette thérapie améliore les fonctions physiologiques car elle permet le travail musculaire qui lui-même restaure une meilleure circulation sanguine dans les tissus. Elle combat la douleur et rend ainsi plus facile les mouvements ».

 

Ostéoporose : un traitement à base de bisphosphonates augmente de 5 ans la longévité ! - 10/02/2011

Des chercheurs australiens ont montré que les personnes soignées pour ostéoporose avec des bisphosphonates gagnaient cinq ans de vie en plus et vivaient même mieux que ceux qui n'avaient pas d'ostéoporose. L'étude a rassemblé 2 000 personnes, dont 121 traitées avec des bisphosphonates pendant 3 années en moyenne. Celles-ci ont été comparées à d'autres recevant divers traitements dont la vitamine D (avec ou sans calcium) et des thérapies hormonales. Or, il est apparu que la longévité du premier groupe était largement supérieure à celle du second, à tel point que les chercheurs ont dit avoir d'abord cru à une erreur dans les données. Vérification faite : aucun biais n'est apparu. À titre d'exemple, chez des femmes d'âge mûr atteintes d'ostéoporose, « on peut s'attendre à un taux de décès de 20 à 25 % sur cinq années. Or, il n'y a eu aucun décès sous bisphosphonates... ». Les chercheurs avancent une hypothèse selon laquelle « les os représentent une sorte d'endroit de stockage pour les matériaux toxiques comme le plomb par exemple ». Avec le vieillissement et la perte du cartilage, ces substances toxiques se répandraient dans le corps, avec des conséquences possiblement délétères. Or, la prise de bisphosphonates empêcherait ce mécanisme. Des études complémentaires sont prévues pour confirmer cette hypothèse.

 

Plateformes vibrantes et fragilité osseuse : premiers résultats prometteurs - 10/02/2011

Quelques mois après le démarrage de l'étude clinique « VibrOs » qui étudie l'impact de l'utilisation des plateformes vibrantes professionnelles sur la fragilité osseuse, le Dr Laurence Pouget-Vico (laboratoire de biologie du tissu osseux et contraintes mécaniques) annonce que « les premiers résultats s'avèrent prometteurs ! ». L'étude concerne 240 femmes, âgées entre 55 et 75 ans, sédentaires et présentant une fragilité osseuse non traitée par médicament. Un groupe de 120 personnes effectue trois séances par semaine d'un quart d'heure sur une plateforme « powerplate » encadrées par un coach. Les sujets doivent effectuer 130 séances pendant 12 mois puis cesser toute activité sportive pendant les six mois suivants afin de vérifier si les bénéfices persistent. L'autre groupe ne participe à aucune séance. Après quatre mois d'expérience, les participantes se sentent plus musclées, en meilleure forme, et déclarent avoir les jambes moins lourdes. Le Dr Laurence Pouget-Vico espère que ce ressenti s'accompagnera « d'une augmentation du diamètre osseux, même minime ». La plateforme vibrante pourrait aussi peut-être permettre de potentialiser certains traitements médicamenteux. L'étude ouvrira sans doute la voie à d'autres champs d'investigation, comme l'impact sur le système neurovasculaire et lymphatique, le rapport masse maigre/masse grasse ou le handicap.

 

Le massage semble efficace contre la lombalgie - 03/02/2011

Les revues systématiques Cochrane, qui consistent à identifier, évaluer et synthétiser toutes les études publiées ou non traitant d'un sujet donné, viennent de se pencher sur l'intérêt du massage dans le traitement et la prise en charge des douleurs de la lombalgie. Treize études contrôlées randomisées ont été retenues. Dans deux d'entre elles, le massage était comparé à un traitement placebo : il a été démontré qu'il offrait une efficacité supérieure à l'absence de traitement à la fois sur le court et le long terme. Dans 8 autres études, le massage a été comparé à d'autres traitements actifs. Il s'est avéré que sa portée thérapeutique était similaire à celle des exercices et plus importante que celle de la mobilisation passive, la relaxation, les thérapies physiques, l'acupuncture et l'éducation thérapeutique. Deux études ont comparé des techniques différentes : l'une conclut que le massage suédois s'avère moins pertinent que le massage chinois, l'autre que le premier est aussi efficace que le massage thaïlandais. Enfin, une étude a montré que la réflexothérapie plantaire était sans intérêt sur la douleur et l'aspect fonctionnel. Les auteurs concluent que le massage peut être bénéfique pour les patients souffrant de lombalgie subaiguë ou chronique, notamment lorsqu'il est combiné à des exercices et à de l'éducation thérapeutiques. Ses effets se poursuivent au moins un an après la fin du traitement chez les patients lombalgiques chroniques.

 

Nouvelle technique de chirurgie contre l'arthrose du pouce - 03/02/2011

La trapézectomie n'est plus la seule technique chirurgicale capable de traiter la rhizarthrose. Cette chirurgie, qui consiste à supprimer un os de la base du pouce, a des limites : elle ne permet de récupérer que 70 % de la force initiale du pouce et exige une convalescence de six mois à un an. Aujourd'hui, un nouveau type de chirurgie, qui repose sur le remplacement de l'articulation malade par la prothèse du pouce IVORY, permet une récupération plus rapide (deux à trois mois seulement) et plus complète que la chirurgie conventionnelle. Au Canada, une première chirurgie de ce type a été réalisée au printemps 2010 par le Dr. Jean-Paul Brutus, chirurgien plasticien et spécialiste de la main et du poignet à l'Institut de chirurgie spécialisée de Montréal.