Revue de presse Arthrolink

Vers une explosion des diagnostics de fibromyalgie ? - 17/06/2010

Jusqu'à présent, on estimait entre 2 et 6 % la proportion de la population mondiale touchée par le syndrome de la fibromyalgie. Mais le nombre de diagnostics de fibromyalgie pourrait bien exploser au regard des nouveaux critères de dépistage proposés par l'American College of Rheumatology. Selon le Pr Robert Katz, rhumatologue à l'université de Chicago, ils pourraient doubler, voire même tripler. La fibromyalgie est un syndrome reconnu depuis 1992 par l'Organisation mondiale de la santé et classifié en rhumatologie : les douleurs chroniques rebelles en sont les principaux symptômes. Une étude portant sur 829 personnes atteintes de cette maladie a donc permis au collège américain de rhumatologie de proposer de nouveaux critères de diagnostic : « ces experts reconnaissent que la douleur - qui fluctue dans le temps et en intensité - n'est pas le seul symptôme. La fatigue importante, les troubles du sommeil et les problèmes cognitifs ressentis par les patients sont maintenant aussi pris en considération. Ces nouveaux critères apporteraient une fiabilité de diagnostic de 88 % ».

Les bons gestes contre la tendinite - 17/06/2010

Si la tendinite est souvent associée à la pratique sportive, elle peut aussi être le résultat de la sollicitation excessive d'un tendon dans des situations de la vie courante comme jardiner ou jouer de la guitare. Pour prévenir son apparition, il faut se ménager, la fatigue étant un facteur aggravant du risque de tendinite. Avant une activité physique, il est conseillé de s'échauffer au moins 10 minutes en massant le tendon avec un produit approprié pour l'assouplir. Boire insuffisamment rend le tendon plus fragile : avant, pendant et après l'effort, il faut penser à s'hydrater. En matière de sport, il est indispensable d'opter pour un matériel adapté et de prendre des cours techniques pour apprendre les bons gestes, au golf notamment.

 

Ondes de choc extracorporelles : nouveau traitement contre la tendinite - 17/06/2010

Les ondes de choc extracorporelles sont utilisées depuis les années 1980 pour traiter les calculs du rein et de la vésicule. Une équipe allemande a essayé cette technique sur les tendinites calcifiantes de l'épaule. Les ondes se sont révélées particulièrement efficaces pour soulager la douleur sans pour autant détruire les calcifications. Elles constituent désormais également une alternative efficace pour traiter les tendinites non calcifiantes de l'épaule, du coude, du poignet et du tendon d'Achille lorsque le traitement habituel (repos et anti-inflammatoires) ne suffit pas. La technique peut être envisagée sur les tendinites professionnelle, celle du jeune sportifs ou de la cinquantaine. Seules exceptions : les enfants, en raison de l'immaturité des tendons et des articulations et les femmes enceintes, par mesure de précaution. Quatre à six séances de 7 minutes en moyenne sont nécessaires, espacées de quelques jours d'intervalle. L'amélioration des symptômes survient généralement après quelques semaines.

 

Tabagisme féminin et risque d'ostéoporose - 17/06/2010

L'épidémie d'ostéoporose liée au tabagisme ne fait que débuter en France dans la population féminine. Il s'écoule près de trente ans entre le moment où l'on commence à fumer régulièrement et celui où les conséquences sur la santé deviennent détectables. À partir de la cinquantaine, du fait de son action anti-oestrogène, le tabagisme est notamment un facteur de risque de ménopause précoce et d'aggravation de l'ostéoporose avec une incidence accrue des fractures du col du fémur chez les femmes âgées fumeuses.

 

Ostéoporose : un risque sous-estimé - 17/06/2010

Les femmes méconnaissent en général le risque d'ostéoporose. Lors d'une enquête internationale, on a demandé à près de 60 000 femmes âgées de plus de 55 ans si elles pensaient avoir des risques de fractures ostéoporotiques. Les résultats ont montré que ce danger était largement sous-estimé, même chez celles qui étaient directement concernées par la maladie. Ainsi un tiers seulement de celles qui avaient déjà eu une fracture, pensaient avoir un risque de souffrir d'ostéoporose !

 

Pourquoi l'acupuncture soulage la douleur - 17/06/2010

Des chercheurs de l'University of Rochester Medical Center, dans l'État de New York, viennent de découvrir le mécanisme expliquant l'effet antalgique de l'acupuncture. Leurs recherches chez l'animal démentent l'hypothèse d'un effet placebo. Ils ont observé chez la souris que l'acupuncture libère localement l'adénosine, produit de la dégradation de l'ATP, une molécule indispensable à la vie cellulaire. On savait déjà qu'en réponse à un stress mécanique, électrique ou à la chaleur, l'adénosine était « expulsée" par la cellule et se fixait sur certains récepteurs des nerfs, jouant ainsi un rôle antidouleur. En tournant toutes les cinq minutes pendant une demi-heure les aiguilles d'acupuncture insérées au niveau des genoux des souris, les chercheurs ont noté que la concentration locale en adénosine avait été multipliée par 24. Recourant à deux modèles de douleur (l'un inflammatoire, l'autre neuropathique), ils ont également montré que l'acupuncture était sans effet chez des animaux ayant subi des mutations sur les récepteurs en question. L'adénosine possède également un effet anti-inflammatoire. L'acupuncture trouverait donc toute son utilité dans des maladies à composante inflammatoire locale, comme les arthrites et les tendinites, où cette technique ancestrale est d'ailleurs déjà largement utilisée.

 

Prévenir l'ostéoporose - 17/06/2010

Le capital osseux est pour 70 % environ conditionné par l'hérédité. L'alimentation et l'activité physique interviennent donc à hauteur de 30 % dans sa constitution. Il est donc possible de compenser des os fragiles en prenant de bonnes habitudes le plus tôt possible. L'anorexie présente le danger d'entraîner une véritable ostéoporose dès le plus jeune âge, avec des conséquences qui vont perdurer toute la vie, notamment chez une jeune fille. Ce trouble alimentaire provoque l'arrêt de la production d'oestrogènes protecteurs et la perturbation de la sécrétion d'autres hormones sécrétées, comme la leptine, chargée de réguler l'appétit et qui a un impact sur le tissu osseux. Des régimes alimentaires peuvent dans une moindre mesure jouer un rôle délétère : c'est le cas des régimes trop riches en sel et en protéines qui favorisent la fuite urinaire de calcium. Le tabac et l'alcool consommé en excès ont également un effet toxique direct sur l'os. Enfin, l'activité physique est incontournable : « un adolescent devrait avoir au minimum deux heures de sport par semaine en dehors de l'école, les sports les plus intéressants sur le plan osseux étant ceux qui comportent des impacts -courses, sauts- comme les sports de ballon ou de raquette», explique le Pr Thierry Thomas, chef du service de rhumatologie, CHU Saint-Etienne.

L'espoir d'un traitement contre la fibromyalgie ? - 17/06/2010

La fibromyalgie toucherait environ deux millions de personnes en France, soit 3 % de la population hexagonale, dont 80 à 90 % de femmes. Cette maladie largement méconnue du grand public mérite une journée mondiale, organisée le 12 mai, pour « sortir de l'ombre ». Rappelons que le syndrome n'est reconnu par l'Organisation Mondiale de la Santé et classé en rhumatologie que depuis 1992. Le corps médical a un temps considéré les symptômes de la fibromyalgie comme les manifestations d'épisodes dépressifs. Encore aujourd'hui, explique Nicole Pernet, présidente d'une association en Bourgogne, «Les malades ne sont pas reconnus en tant que tels. Il faut attendre très longtemps avant que le diagnostic tombe : c'est une maladie qui ne se voit pas, aucun bilan sanguin, aucune radiographie ne peut la déceler ». S'il n'existe pas encore de traitement efficace pour traiter la maladie, des pistes thérapeutiques commencent à émerger: ainsi l'hôpital Ambroise Paré, à Bologne-Billancourt, expérimente actuellement une nouvelle technique de neurostimulation contre les douleurs chroniques rebelles. Les résultats d'un essai comparatif sur 40 patientes souffrant de fibromyalgie (la moitié ayant reçu la stimulation magnétique transcrânienne répétitive, l'autre moitié une « fausse » stimulation) doivent être présentés au congrès mondial sur la douleur qui se tiendra à Montréal en août prochain.

L'ostéoporose en quelques chiffres - 17/06/2010

La masse osseuse diminue chez la femme dès l'âge de 30 ans et la carence en oestrogène accentue ce phénomène à la ménopause. Dans les trois à quatre années qui suivent la ménopause, la masse osseuse diminue chaque année chez la femme de 2,5 %. Cette baisse atteint par la suite 0,75 % par an. Des aliments riches en calcium et en soja ainsi que des suppléments de vitamine D préviennent la perte de masse osseuse. De plus, une ostéodensitométrie peut être effectuée pour connaître l'état des os et prévenir les fractures.

Prothèse de hanche - 17/06/2010

Chaque année, en France, 145 000 personnes se font poser une prothèse de hanche. Le Dr Jacques Caron, chirurgien orthopédiste et président de l'Académie d'orthopédie et de traumatologie (AOT), rappelle qu'il s'agit d'une « intervention bien rodée et dont les complications sont devenues exceptionnelles ». Une étude récente vient de montrer que, 40 ans après leur pose, 70 % fonctionnent toujours parfaitement, alors qu'on estimait jusqu'ici leur durée de vie entre 10 et 15 ans. Le choix d'un modèle de prothèse, parmi les 300 existant sur le marché, se fait en fonction du profil des patients : âge, morphologie et activités. Les prothèses en métal peuvent parfois occasionner des débris microscopiques qui, quand ils ne sont pas résorbés par l'organisme, provoquent une réaction d'ostéolyse, suivie d'un descellement de la prothèse. Ces complications sont exceptionnelles avec les prothèses en céramique, dont l'inconvénient majeur est néanmoins le risque de casse.